STOCK DU BAR EN MER DU NORD-MANCHE-MER CELTIQUE Le CIEM révise ses estimations de prélèvement
Comme nous lʼévoquions dans le dernier édito du mois dʼaoût, les calculs scientifiques avaient surévalué les prélèvements de la pêche récréative sur lʼannée 2016 – chiffres ayant mené au vote de lʼinterdiction de la pêche de loisir du bar au nord du 48ème parallèle. Le 29 juin dernier, le CIEM a révisé cet avis sur le stock du bar dit « du nord ». Selon un décryptage proposé par lʼIfremer, le Conseil international pour lʼexploration de la mer a rectifié ses estimations et affirme que « des prélèvements totaux de 880 tonnes, en 2018, seraient compatibles avec lʼapproche de précaution et lʼapproche RMD. » Dʼautre part, lʼIfremer concède dans cette synthèse que les dernières données empiriques concernant lʼimpact des pêcheurs de loisir sur la biomasse du stock sont insuffisantes et ont été « largement extrapolées [et abandonnées] compte tenu de très fortes incertitudes ». Incertitudes que la FNPP, lʼEFTTA et certains députés français nʼont cessées de souligner dans leurs courriers adressés à la Commission européenne demandant la levée de lʼinterdiction actuelle. Reconnaissant lʼimportance de ce stock et les enjeux économiques qui en découlent, la Commission européenne « tiendra compte du nouvel avis du CIEM […] lorsquʼelle élaborera de nouvelles propositions sur les modalités de reconstitu
tion de ce stock » atteste Karmenu Vella, commissaire européen chargé des pêcheries, dans une réponse envoyée le 25 juillet aux députés français. Au final, le stock bar serait donc exploité à un niveau moindre du RMD, en revanche « la tendance à la baisse de la biomasse est inchangée et la valeur estimée pour 2017 reste la plus faible de la série historique » précise lʼIfremer.