Mais où sont passés les poissons ?
Difficile mois de juillet sur la Côte d’Opale ! Non seulement le thermomètre a atteint des sommets peu habituels pour nous, pauvres nordistes, mais il semble aussi que les poissons en aient profité pour « partir en congés ». Que ce soit du bord ou en bateau, les lamentations sont toujours les mêmes. Certes, les premiers mulets ont fait leur apparition mais les amateurs de surfcasting déplorent l’absence de poissons plats, principalement des soles, tandis que les prises de bars (bien sûr interdites jusqu’à ce que la lettre signée du ministre Stéphane Travert au Commissaire européen à l’environnement, aux affaires maritimes et à la pêche, Karmenu Vella, soit prise en compte) paraissent en nette augmentation. Autre interdiction qui, celle-là, frappe les pêcheurs à pied du Pas-de-Calais, concerne le ramassage des coques ; « heureusement, nous disait l’un d’eux, il nous reste quand même la possibilité d’aller cueillir des moules, mais sur les gisements naturels autorisés, et pousser un rousset à crevettes ! » Ces quelques propos en disent suffisamment sur le moral des pêcheurs du bord. Pour ceux qui pratiquent la pêche en bateau, c’est à peine meilleur car, à l’exception des maquereaux et des chinchards, il n’y a pas grand chose à ramener au port. Pour prendre réellement conscience de la situation, il suffit de lire les résultats du Trophée de Calais organisé le 7 juillet par La Courguinoise : 65 compétiteurs et... 10 bredouilles au terme des six heures de pêche ! Une émissole de moins de deux kilos aura toutefois permis au Calaisien Christian Mille d’inscrire son nom en haut du tableau. N’allez pas croire pour autant que toute activité halieutique soit mise au repos ! Les responsables de l’école de pêche des Marsouins de Calais (Alain Maka, Michel Cazin, Olivier Van Weymers) ont organisé plusieurs séances pour aider les jeunes compétiteurs calaisiens, qui iront disputer le championnat de France à Bias, à préparer leurs bas de ligne, à les entraîner à lancer sans oublier que trois recherches d’appâts ont été nécessaires pour appréhender dans de bonnes conditions ce rendez-vous national où ils comptent bien se distinguer.