Garmin GPSMAP 7412 XSV
Si nous vous avions déjà présenté l’écran tactile multifonctions Garmin GPSMAP 7412 XSV lors d’un essai en Méditerranée, c’est à l’occasion d’une sortie pêche aux abords de l’Île de Sein que nous avons profité de toutes ses qualités ainsi que de ses fonct
Avec un investissement important en recherche et développement, Garmin est aujourd’hui à la pointe de l’innovation technologique concernant les sondeurs pour la pêche. Qu’il s’agisse de sondeur CHIRP traditionnel en 2D, des sondeurs à balayage ClearVü et SideVü permettant de voir ce qui se passe sous, autour et de chaque côté de la coque du bateau avec des images réalistes de type photographique, mais également de la technologie exclusive Panoptix Forward, grâce à laquelle il est possible de voir évoluer le relief et les poissons devant le bateau, le pêcheur dispose des technologies les plus sophis- tiquées pour le recherche du poisson mais avec une grande simplicité d’utilisation.
Un équipement très complet
C’est donc de l’électronique de pointe qui équipe le bateau de Frédéric Lavion, un Ribcraft 680 pourvu de deux écrans tactiles
multifonctions GPSMAP 7412 XSV avec sondeur 1 kW intégré incluant les fonctionnalités CHIRP en bi-fréquences, ainsi que ClearVü et SideVü. Sur le tableau arrière, sont installées une sonde Panoptix LiveScope, pour la vue vers l’avant, une sonde Panoptix Down pour les vues sous le bateau et une sonde ClearVü 500 W CHIRP bi-fréquences (260/455 kHz) incluant également un sondeur traditionnel bi-fréquences (50/200 kHz) de 600 Watts. Cependant, afin d’optimiser les qualités de détection en 2D, Frédéric a fait installer une sonde traversante en bronze d’un kilowatt Airmar B175 HW CHIRP. Le bateau dispose également du radar GMR Fantom 18 à compression d’impulsion. Il intègre la technologie MotionScope utilisant l’effet Doppler pour détecter et identifier les cibles
qui s’approchent ou s’éloignent du bateau afin d’anticiper les risques de collision et dispose également du mode « oiseau » permettant de détecter les chasses d’oiseaux en surface et de repérer les spots de pêche actifs.
Une navigation musclée
C’est au port d’Audierne, dans le Finistère que le semi-rigide est mis à l’eau ce matin par un coefficient de marée est de 31. Le ciel est dégagé avec 16 noeuds de vent de sud-sud-ouest et une mer formée levant une grosse houle de 3,50 mètres qui déferle dès la sortie du port. Des conditions un peu musclées pour cette journée de pêche au saint-pierre sur des fonds sableux au sud de l’Île de Sein. La navigation se fait cap à l’ouest pendant une quinzaine de milles à 14 noeuds de moyenne. C’est un peu les montagnes russes et la digestion du petit-déjeuner n’est pas des plus aisées. Sur le tableau de bord, un des écrans 12 pouces est dédié à la cartographie, l’autre affichant l’image du sondeur CHIRP en deux dimensions émise par la sonde traversante Airmar qui ne décroche pas même à vitesse soutenue. Le semi-rigide anglais s’avère marin et sécurisant et finalement après une heure de navigation nous atteignons les premiers points de dérives enregistrés par Fred par 36 mètres de profondeur. À l’écran, un peu de détection est repérable et le poisson est collé au fond. La dérive se fait au nord-est à 1,6 noeud mais, les 3,5 mètres de houle font que les leurres ont du mal à coller au fond et doivent faire le yoyo sous le nez des poissons. Il suffit de regarder l’écran du sondeur pour comprendre cela car il affiche une ondulation du fond alors qu’en réalité ce dernier est plat. Grâce à la modulation de fréquence du sondeur CHIRP, des poissons sont détectés à proximité du fond mais la pêche ne donne rien.
Une halte bienvenue
L’Île de Sein est en vue et notre hôte nous propose d’y faire une halte qui sera également l’occasion de tester les différentes fonctionnalités des sondeurs par des conditions de mer plus clémentes. La mer déferle à l’est de l’île jusqu’à la cardinale sud « Le Chat » que nous contournons par l’est en gardant une marge de sécurité malgré l’approche de la pleine mer. Les conditions de mer plus clémentes sont l’occasion de tester la fonction Quickdraw qui redessine les contours des fonds sur la cartographie en fonction des enregistrements du sondeur.
Nous abordons l’île sous un franc soleil et sommes accueillis par un grand dauphin qui a trouvé gîte dans l’avant port. Une petite pause chez Brigitte où « un café » vaut 5,10 euros et « un café s’il vous plaît » 1,50 euros, nous remet d’aplomb. De retour à bord, Fred met en action la fonction Panoptix LiveScope et nous découvrons en direct l’activité et le fond jusqu’à 20 mètres devant le bateau par 6,50 mètres de fond. Quelques poissons sont visibles dans la couche d’eau entre 7 et 18 mètres sur l’avant à 2 mètres sous la surface. Un accès au menu qui apparaît sur la droite permet de choisir entre trois orientations : Départ, Bas, Auto. Départ correspond à la vue vers l’avant avec l’échelle de profondeur à gauche et l’échelle de portée à l’horizontale. Bas affiche la vue sous le bateau avec un cône de détection large. La position du bateau est située au point 0 en haut du cône et les échelles de portée latérale sont situées de chaque côté. Il est possible de faire varier la portée de l’échelle avec les boutons + et – situés en bas de l’écran ou de choisir l’échelle automatique. On peut également régler manuellement la sensibilité en fonction de la turbidité de l’eau. Un accès aux touches essentielles comme l’accueil, le menu ou le bouton SOS sont affichés en permanence en bas de l’écran. Comme chez plusieurs concurrents, les foncsuivi tions SideVü et ClearVü affichent des vues scannées du relief sur les côtés et le fond.
Pilote automatique et poissons
Nous mettons le cap vers le phare de Tevennec en traversant le Raz de Sein au pilote automatique à la vitesse de 22 noeuds. La fonction autorouting qui fait évoluer le cap en fonction des dangers est activée et Fred garde l’oeil sur l’eau et les mains à proximité de la manette des gaz et du volant. Il nous faut peu de temps pour arriver sur place et mettre les lignes à l’eau. La renverse de marée à eu lieu et la dérive se fait plein ouest à un noeud. Le premier saint-pierre est piqué par Fred sur un fond de 45 mètres. Il sera d’un second spécimen pour Guillaume une demi-heure plus tard sur un Black Minnow rose. S’en suivront une petite julienne puis un joli bar pour Fred sur l’est du plateau rocheux sur un leurre Nitro Slim avant de faire route vers le port. ■
Grâce à l’électronique nous avons pu repérer les saint-pierre dans la couche d’eau.