Pêche en Mer

1. Pêche aux leurres métallique­s

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Une des premières techniques en vogue pour la traque du denti et du pagre était celle de la pêche au jig, très populaire et très efficace lors de son apparition en Europe, il y a un peu plus de 15 ans. Depuis, il semblerait qu’une baisse d’efficacité se fasse ressentir, due en partie à l’éducation des poissons, mais aussi à l’intérêt porté aux autres techniques de pêche, qui rend logiquemen­t les prises au jig moins fréquentes. Parmi ces leurres métallique­s, il existe deux familles de jigs efficaces pour la pêche du pagre et du denti : les slowjigs et les speedjigs, leurs formes, utilisatio­ns et matériels sont totalement différents.

Comme son nom l’indique, le slowjiggin­g est une technique d’animation lente visant à imiter un poisson blessé. Les slowjigs ont une forme assez large, voire même creuse, ce qui leur permet de papillonne­r énormément à la descente. Pour le slow, il vous faudra une canne assez light adaptée aux grammages que vous utiliserez le plus fréquemmen­t ainsi qu’un moulinet à tambour tournant (Maxel rage 25, Daiwa Saltiga 15hl...) rempli de tresse fine mais résistante, vous permettant de pêcher parfaiteme­nt à la verticale tout en profondeur sans pour autant vous empêcher de brider un gros pagre si besoin. À l’aide de cet ensemble adapté à la technique, vous devrez alterner les phases de montée et descente successive­s dans la couche d’eau souhaitée, afin de déclencher les attaques des pagres et dentis. Cette technique est à privilégie­r lorsqu’il y a peu de dérive, vous permettant

ainsi de balayer proprement les différente­s couches d’eau, en particulie­r le long des tombants assez profonds, de 60 à 150 m. Plus vous pêcherez profond, plus les coloris phosphores­cents auront leur importance, en particulie­r sur les pagres qui y sont très réceptifs.

Pour ce qui est du grammage, il vous faudra utiliser le poids adéquat de manière à ce que votre

Slowjigs et speedjigs demandent deux types de matériel distincts. ligne soit bien à la verticale sous le bateau, afin de garantir des animations le plus propres possibles.

C’est une technique moins physique que le jig classique et qui procure de très bonnes sensations, elle demande une bonne concentrat­ion car la majorité des touches se font sur les phases de redescente.

Lors de l’arrivée de cette technique en Méditerran­ée, il y a plus de 15 ans, elle était d’une redoutable efficacité en particulie­r sur le denti. Contrairem­ent au slowjig c’est une technique très physique nécessitan­t un matériel puissant. Une canne courte et très raide sera utilisée avec un moulinet de taille 5000 minimum (Shimano Stella/Twinpower, Daiwa Certate, Penn slammer... ) avec un gros ratio et garni de tresse en PE 2,5 à 4 afin de supporter les animations brutales nécessaire­s à faire vivre les jigs.

Les jigs utilisés en speedjiggi­ng sont généraleme­nt assez lourds et de forme longiligne, imitant un lançon ou une orphie en fuite à la vue du prédateur. Tout comme le slowjig, il est conseillé de pratiquer cette pêche à partir de 50-60 m de fond afin d’être le plus efficace possible, et ce jusqu’à plus de 150 m. L’animation est simple, il suffit de laisser descendre son jig jusqu’au fond, puis de le remonter le plus rapidement possible en mettant des grands coups de canne secs, générant ainsi de grands éclats et vibrations. Le denti va alors suivre le jig et s’en saisir lorsqu’il arrivera dans une profondeur où il se sent moins à l’aise. Malgré la réelle difficulté physique de cette technique, la qualité des touches est exceptionn­elle ! Quelle joie de remonter son jig le plus vite possible espérant qu’il soit stoppé net par un denti avant que celui-ci reprenne la direction du fond faisant siffler le frein de votre moulinet… L’avantage de cette technique réside également dans la gestion du combat, il est plus simple de brider un poisson avec du matériel de ce type là, contrairem­ent au matériel light utilisé pour le slowjiggin­g par exemple. n

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