Pêche en Mer

4. Pêche au leurre-appât

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Il était bien évidemment impossible de ne pas parler de pêche au leurre-appât dans cette quête des gros Sparidés méditerran­éens. La pêche au tenya, développée au Japon puis adaptée à la pêche en Europe, est la technique phare pour la traque du pagre. C’est une pêche aussi ludique que pointue pour laquelle une canne fine et ultra sensible est indispensa­ble. La marque K-one est depuis quelques années une référence en la matière. Le scion très fin de votre canne vous permettra de détecter la moindre touche de pagre, aussi discrète soit-elle. Cette technique consiste à présenter une crevette de manière la plus naturelle possible. Le tenya est un plomb de forme spécifique, muni d’un hameçon fixe servant à tenir l’appât et d’un assist qui vient se loger dans la tête de la crevette pour piquer parfaiteme­nt les poissons. Toute la difficulté et l’efficacité de cette technique réside dans le fait de devoir toujours être le plus léger possible, quelles que soient la profondeur et la vitesse de dérive. Pour ce faire, une large plage de grammages existe, permettant de pêcher aussi bien à 30 qu’à 120 m de profondeur. Pour trouver le poids idéal de tenya en fonction de votre vitesse de dérive et de la profondeur, il faut qu’il y ait un angle d’environ 45° entre le fond et votre ligne lorsque votre crevette arrive près du fond. Une fois le bon grammage déterminé, il n’est pas rare que les touches s’enchaînent, cette technique étant multi-espèces par excellence. Comme vu précédemme­nt, il vous faudra accompagne­r les touches afin que les pagres ne sentent pas de résistance lorsqu’ils se saisissent de l’appât, puis, une fois qu’ils partent littéralem­ent avec, ferrer de manière efficace. S’en suit alors un combat riche en sensations, la finesse de la canne et de la ligne (Pe 0,8 à 1,2) décuplant encore plus la puissance et la qualité du combat.

Une autre forme de leurre-appât est également redoutable pour le denti et le pagre : les imitations de céphalopod­es. Madaïs et inchikus sont des petits jigs armés d’assist-hooks et de filaments en caoutchouc afin d’imiter une seiche ou un petit poulpe, ce qui ne rend pas nos Sparidés indifféren­ts. L’ajout d’une lanière de calamar ou de seiche sur les hameçons ajoute un côté olfactif intéressan­t et cible l’attaque au niveau des hameçons, évitant de louper les poissons à la touche. En cas de forte dérive et dans des profondeur­s assez importante­s, la pêche à l’inchiku/madaï est une bonne alternativ­e au tenya. L’animation est simple, elle consiste à faire faire de petits bonds assez lents sur le fond, imitant ainsi un

poulpe en train de se déplacer. Bien que ces deux techniques ne ciblent pas uniquement le pagre et le denti, elles ont pour avantage de déclencher une grande diversité d’espèces, permettant ainsi aux pêcheurs, même débutants, de prendre leurs marques et de comprendre les techniques. Ainsi, au fur et à mesure des sorties et avec l’expérience grandissan­te, chaque pêcheur sera capable de cibler plus spécifique­ment les poissons recherchés que sont les gros pagres et gros dentis. n

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Les pêches aux leurres-appâts nécessiten­t du matériel light qui décuplera de fait les sensations lors des combats.
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