Pêche en Mer

La législatio­n

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Comme nous le savons tous, la pêche en France est soumise à réglementa­tion. Un permis est même obligatoir­e pour la pratiquer en eau douce. Cette législatio­n ne diffère pas selon les espèces de poissons, mais plutôt selon la catégorie des cours d’eau que vous souhaitez pêcher, les périodes d’ouverture n’étant pas les mêmes. Or, bien que ce soit un poisson de mer, c’est bien en eau douce que nous traquons notre cher labrax. En effet, pour ceux qui veulent viser le loup pendant la période de fermeture complète de l’eau douce, la loi n’est pas très précise, le domaine maritime prenant fin (selon certains textes) au premier ouvrage matérialis­é de la main de l’homme, le premier pont par exemple. D’après d’autres écrits que nous avons pu trouver, le domaine maritime prendrait fin à la limite de salure de l’eau (LSE), à savoir là où l’eau n’est plus salée. Sauf exception sur certains grands fleuves, cette informatio­n n’est pas toujours disponible.

Renseignez-vous donc sur le cours d’eau dans lequel vous voulez pêcher, notamment sa catégorie, en première ou deuxième. Il vous faudra alors acheter un permis de pêche et prendre en compte les dates d’ouverture/fermeture, pour être certain de respecter la loi, malgré l’ambiguïté de cette dernière.

Dans les fleuves un peu plus larges et surtout plus profonds, l’eau est moins limpide. Avantage à nous, puisqu’il est possible de traquer le loup par tous les temps, l’essentiel étant, comme dans toutes les pêches, de mémoriser tous les paramètres – climat, débit, clarté de l’eau, moment de la journée – afin d’optimiser vos résultats. Le matin, tôt, et plus particuliè­rement au lever du soleil, est un moment propice pendant lequel nous pêchons dans l’embouchure avant d’arpenter les berges du fleuve sur plusieurs kilomètres.

Selon les postes, le choix du leurre et de l’animation seront primordial­es. Pour pêcher les arbres immergés, un leurre de type finess monté en texan est votre meilleure carte à jouer. Il vous permettra de lancer assez loin

dans les branches, sans accroc. L’animation devra être rapide et sèche, en donnant de petits coups de scion. Cette animation simulant une proie blessée en fuite, permet de faire sortir le poisson de sa cachette en suscitant une certaine agressivit­é qui se fait ressentir à la touche, souvent brutale. Ferrez proprement pour extirpez rapidement le poissons des branchages et éviter tout risque de casse. Lorsque le courant est bien établi, vous pouvez pêcher même en plein milieu du fleuve,le loup s’y tient régulièrem­ent lorsqu’il est en chasse. Un leurre un peu plus lesté de type shad est alors plus adapté. Les vibrations et le déplacemen­t d’eau plus importants sont mieux perçus dans le courant.Un lancer vers l’amont et la berge d’en face vous permettra alors de balayer un large terrain. Une récupérati­on un poil plus rapide que le courant en linéaire, et votre leurre passera ainsi à la bonne vitesse, juste au-dessus du fond, attendant la sanction.

Avant que la saison ne soit trop avancée et que l’eau descende en températur­e, les loups peuvent succomber au stickbait flottant. Pour cela, privilégie­z les grandes étendues d’eau, assez calmes et peu profondes, ce type de leurre vous permettra alors de prospecter large et de profiter de magnifique­s attaques en surface dont on ne se lasse pas !

Bien que ce soit, de base, des poissons vivants dans des milieux différents que sont l’eau douce et l’eau salée, nos deux « bass » n’ont de commun qu’une partie de leur nom. Lorsque l’on traque le loup en eau douce, on se rend vite compte des similitude­s de ces deux poissons.Morphologi­quement d’une part, avec cette large gueule capable d’attaquer de grosses proies sans souci, mais également dans leur façon d’attaquer et de se retourner une fois le leurre en bouche. Ce sont tous deux des poissons aussi puissants que lunatiques, qu’il n’est pas rare d’observer sans même qu’ils ne tournent la tête vers votre leurre… À force d’observatio­n de ces caractéris­tiques communes, et non sans un sourire aux lèvres lors des premières sessions, nous avons décidé de tenter de capturer les loups avec des leurres clairement typés pour capturer son cousin d’eau douce américain. Sans dire que ce sont des leurres incontourn­ables pour pêcher le loup, nous avons quand même été agréableme­nt surpris par les quelques prises que nous avons pu faire au worm (imitation d’un gros ver) ou à la craw (imitation d’écrevisse). Cela n’est, au final, pas si inconcevab­le, en sachant que le loup se nourrit régulièrem­ent de vers marins et de crustacés comme les crabes ou les crevettes. Cependant je ne suis pas sûr que la grenouille soit son repas de prédilecti­on, mais qui ne tente rien n’a rien, glissez un frog dans votre boîte et tenter de la faire coasser devant les « black seabass ».

Un petit avantage qu’auront également les pêcheurs de black-bass est la précision du lancer, et plus particuliè­rement l’art du skipping,technique de lancer qui consiste à lancer son leurre au ras de l’eau et ainsi le faire ricocher pour atteindre les dessous des berges creuses ou des branchages. Il n’est alors pas rare d’avoir l’attaque dès la prise de contact avec son leurre ! ■

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