Pêche en Mer

« Prospectez les zones balayées par un léger courant. »

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de mètres. Ceci permet d’effectuer des dérives dignes de celles que l’on pratique en bateau. Il faudra penser à garder le carrelet attaché dans le dos (une corde et un mousqueton feront l’affaire). Pour ceux qui travaillen­t en semaine, pensez à sacrifier une soirée télé au profit d’une pêche du soir. Cette dernière technique peut être pratiquée à la tombée de la nuit, avec un petit tacaud, un couteau ou un blanc de seiche. Si les touches ne sont pas fréquentes, privilégie­z les coefficien­ts croissants entre 60 et 90, et dîtes vous bien qu’un bar qui mord sur un appât blanc en fin de saison pèse rarement moins de 2 kilos. De quoi terminer dignement une saison de pêche !

Les zones portuaires sont des postes très appréciés par les pêcheurs méditerran­éens. Mes appâts favoris sur ces postes sont les vifs. Une petite vieille, un tacaud, un petit sar, une petite dorade ou une aiguillett­e… eschés sur un hameçon n°2/0 fin de fer permettent de toucher des très gros poissons dans les ports. Mes meilleurs souvenirs de pêche en Méditerran­ée sont les pêches de nuit

au flotteur lumineux. J’utilisais un flotteur 15g, des plombs chevrotine­s répartis sur le nylon final qui mesure 2 mètres jusqu’à l’hameçon. Ces postes ont l’avantage d’être praticable­s par tout temps et toute marée, c’est pourquoi il est important de s’y intéresser. Dans la journée, le bruit, l’eau claire, les bateaux qui entrent et sortent rendent les carnassier­s méfiants. La nuit, les plus gros loups se prennent bien dans les bassins portuaires, entre novembre et fin décembre.

Avec un peu d’expérience, il est possible de pêcher les plages au flotteur. Vous n’atteindrez pas les distances obtenues en surfcastin­g, c’est pourquoi il est important d’avancer dans l’eau pour lancer la ligne. Pour rester avancer dans l’eau et y rester le temps que le bouchon dérive, et

Habitués à récolter un fond de seau d’appâts pour pêcher en surfcastin­g, vous serez surpris de la faible consommati­on d’esches durant une partie de pêche au flotteur. Une dizaine de crabes mous suffisent par exemple. Tant qu’il n’y a pas de touche, le crabe mou ne doit être changé qu’après six ou sept lancers. Cette pêche itinérante permet de tester différents coins de pêche assez rapidement. Ceci constitue un deuxième contraste avec une pêche au posé.Vous pouvez vous balader de roche en roche si les poissons ne sont pas présents sur un poste précis. De plus, un simple ensemble canne-moulinet et un petit sac à dos vous permettron­s d’être mobile rapidement, et d’essayer des appâts différents sur une large zone de pêche. En général, le meilleur moment est le début du montant lorsque le courant montant s’installe. Un autre moment est parfois très bon : la fin du courant baissant, deux heures et demi avant la basse mer, jusqu’à une heure après celleci.Vous pêcherez ainsi les roches qui se ne se découvrent que de moitié à marée basse et autour desquelles les gros bars sont postés à tout moment sans être dérangés. N’hésitez pas, à l’approche de l’arrière-saison, à laisser de côté les crabes pour des couteaux, des arénicoles ou des crépidules. Sur les plages à faible pente, toute la marée montante, à partir du moment où le courant s’installe, peu donner des résultats corrects, surtout autour des bâches où les proies sont prises au piège et attendues par les carnassier­s. Ici les arénicoles, vers à tube, gravettes blanches, couteaux, coques et petits poissons plats sont au menu du bar ! Sur les plages à très forte pente, un petit mulet ou autre vif pourra intéresser un bar de plus de 3 kg. L’attente peut être longue, mais le résultat est à la hauteur ! Autour des digues disposant d’une hauteur d’eau d’au moins 1,5 mètre à basse mer, les gros bars stagnent au pied des enrochemen­ts ou piliers à l’affût des proies. En été, les crabes et crevettes sont très prisés par les bars. En août les bars commencent à se nourrir de coquillage­s. En septembre lors des premiers coups de vent, les arénicoles et couteaux sont très bons. D’octobre à décembre, ils mangent du céphalopod­e et les vifs restants dans les roches : tacauds, merlans, lieus, gobies... N’hésitez pas à escher un petit encornet entier sur un montage à deux hameçons en tandem, quitte à surprendre votre voisinage de pêche.

Enfin dans les zones portuaires, les bars ou loups passent plutôt autour de la haute mer pour entrer dans les ports et se nourrir de leur proies :bouquets, poissonnet­s de fond, résidus de poissons et de décapodes jetés par les profession­nels… Les lamelles de poissons seront des mets de premier choix : lamelle de sardine, maquereau, chinchard, mulet et autre poisson gras. Pensez à les décoller du fond, pour éviter les congres et crustacés. Nous arrivons dans une bonne période, préparez les montages et soyez attentif, le moindre tressautem­ent du flotteur est à prendre en compte ! ■

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