HOLIDAY D’HENRIK PURIENNE
Andrea Boragno ? Un background d’ingénieur chimiste et des responsabilités au sein de firmes comme Pirelli, Montedison, Himont et Montefibre avant que cet Italien n’atterrisse chez Alcantara il y a vingt-six ans. De la chimie jusqu’au marketing et à la finance en passant par le corporate planning, Andrea pose là sa vision ample et son sens de l’anticipation dans tous les sujets du développement durable. Sa société, sobrement baptisée Alcantara, participe ainsi très activement à Act for Climate, s’engageant à sensibiliser le monde des entrepreneurs aux cruciales questions de la durabilité. Interview entre deux bouteilles d’eau au bar de Colette, lors du lancement de The Arsenale qui a fait appel à Alcantara pour une collaboration haute en couleur avec Smart.
Q— Si tu pouvais être quelque part, là, maintenant, ce serait où ? A—Sur les toits de Lahore, au Pakistan, à regarder une compétition de cerfs-volants! Voyager, c’est mourir et renaître dans le même instant. Ce qui m’a toujours fasciné, c’est le contraste culturel : en Chine, celui qui remporte la compétition de cerfs-volants est celui qui réalise les plus belles figures, au Pakistan gagne celui qui abat le plus de cerfs-volants…
Q — Qu’est-ce que la voiture pour toi ? A—J’aime conduire et j’adore la notion de performance, mais je préfère escalader.
Q — Comment Alcantara a changé ta vie ? A — Alcantara m’a incité à travailler sur l’imaginaire, à transcender les apparences. Cela m’a permis d’aller au-delà des matériaux euxmêmes, d’être en contact avec ma créativité et de pouvoir réaliser des collaborations avec des marques très prestigieuses.
Q — Le futur chez Alcantara ? A — En trois mots : émotion, avant-garde, performance. Mon intention, c’est de toujours plus affirmer la marque au niveau international, l’associer aux plus grands acteurs du luxe. Je voudrais évoluer dans ce créneau futuriste de recherche et de performance avec des personnalisations extrêmes et toujours plus de nouvelles collaborations. Je veux saisir maintenant ce que le marché voudra dans trente ans. Pour moi, Alcantara n’est pas qu’une marque, c’est une attitude, un mode de vie.
Q — Une passion, aussi ? A — Oui, je suis passionné par tout ce qui touche au monde oriental. La philosophie, la vision du monde, la façon de regarder la réalité…
Q — Qu’est-ce qui t’as rendu celui que tu es aujourd’hui ? A — Principalement les expériences négatives. Ce sont elles qui te poussent à aller dans des endroits où tu n’aurais jamais osé t’aventurer.
Q — Qu’est-ce que la beauté chez une femme ? A—Sa vision et sa sensibilité. La sensualité est quelque chose d’intégrée au regard d’une femme, dans la façon dont elle voit les choses. Une femme est capable de sublimer ta vision, de la mettre en lumière. Elle voit ce que tu ne peux pas voir. Entretien Tania Feghali