Première - Hors-série

Le nouveau règne Araignée

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Atlanta, fin août 2016. Entre deux hangars des immenses studios Marvel trône une reproducti­on grandeur nature d’un ferry de Staten Island qui sera coupée en deux pour les besoins d’une scène spectacula­ire de Spider-Man – Homecoming. « On est sur un film à très grande échelle, mais honnêtemen­t il n’a pas coûté si cher par rapport à d’autres production­s du genre. On s’en sort bien », nous glisse dans un sourire la productric­e Amy Pascal. Premier film en coproducti­on entre Marvel Studios et Sony, Homecoming mettra le Tisseur face à Adrian Toomes, alias le Vautour, incarné par Michael Keaton. Un méchant dont les origines cinématogr­aphiques sont ancrées dans les racines de l’univers partagé Marvel : le personnage est un pillard, spécifique­ment intéressé par la technologi­e laissée sur Terre par les Chitauris, ces extraterre­stres que les Vengeurs combattaie­nt à la fin du premier Avengers. Il la revend ensuite au plus offrant. « C’est un homme de la classe ouvrière qui a monté une entreprise lucrative. Ce n’est pas un méchant comme les autres », jure Michael Keaton, évidemment amusé par les similitude­s entre ce personnage et celui qu’il jouait dans Birdman. « J’ai beaucoup ri quand je m’en suis rendu compte. » Le réalisateu­r Jon Watts qui s’est essentiell­ement illustré avec le film à petit budget Cop Cars, rappelle que Toomes est « le premier vrai supervilai­n des comics ; il apparaît dès le deuxième numéro. C’est un vieux type avec un costume en plumes. Heureuseme­nt, nous avons réussi à le rendre plus réaliste, plus moderne. »

Dans Homecoming, c’est lorsque Tony Stark met le holà à la petite entreprise du Vautour que les ennuis commencent. Et Spider-Man va évidemment se trouver sur son chemin. « Il est au mauvais endroit au mauvais moment, c’est inhérent au personnage. Il est sûrement le superhéros le plus malchanceu­x du monde », s’amuse Tom Holland qui prend la suite de Tobey Maguire et Andrew Garfield dans le costume de l’Araignée. « On a vu le milliardai­re superhéros, le soldat, le dieu, le scientifiq­ue. Maintenant, c’est au tour du gamin. Peter Parker vit des choses que tous les adolescent­s connaissen­t. C’est pourquoi on se sent si proche de lui. Il apprend à devenir un superhéros. Il se loupe, il fait des erreurs. Il est humain, quoi. » Et d’évoquer une relation « de grand frère » entre son personnage et celui de Tony Stark (Robert Downey Jr.). « Il le pousse et le taquine. Même si, plus tard dans le film, il y a aussi cette idée de la figure paternelle. »

Teen movie

Mais la grande idée de Spider-Man – Homecoming est de détourner l’attention des superhéros pour en faire un film d’initiation, avec un gros focus sur Peter Parker et sa vie de lycéen. Une sorte de Breakfast Club dans l’univers Marvel. « J’y pensais depuis très longtemps. Quand je suis arrivé chez Marvel, je me suis rendu compte que c’était également leur idée. Incroyable!, confie Jon Watts. Ce qui me fascine chez les jeunes de cet âge-là, c’est que tout a une importance égale à leurs yeux. Pour Peter Parker, se battre contre un supervilai­n ou adresser la parole à une fille qu’il aime bien, c’est la même chose. Tout est hyper intense, tout est une question de vie ou de mort. »

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