Première

VOICI LE TEMPS DES ASSASSINS

Assassin(s) raconté par

- u PAR FRANÇOIS LÉGERu PHOTOS GUY FERRANDIS

_ CHRISTOPHE ROSSIGNON : Au départ Assassin(s) devait être le premier film de Mathieu. On s’est rencontrés très tôt dans nos carrières, sur le court métrage Fierrot le Pou (1990). Ensuite on en a fait un autre, Cauchemar blanc, et enfin Assassin(s), qui devait servir de test pour un long. Sauf que Mathieu s’est vite rendu compte qu’adapter son court en l’état était compliqué.

_ MATHIEU KASSOVITZ : Le court métrage Assassin(s) était un peu atypique, je prenais des risques avec quelque chose de plus technique. Je voulais faire un truc très dur qui dégoûte les spectateur­s de la violence. Un film coup de poing.

_ PIERRE AÏM : Le court a servi de bible pour le long métrage, ça a vraiment posé les bases. D’ailleurs, esthétique­ment, les deux films sont très proches. On retrouve l’amour de Mathieu pour les mouvements de caméra compliqués. On a eu de grandes discussion­s sur la lumière avant le tournage. L’idée était de faire un film sombre, avec très peu d’ombres, étouffant.

_ CHRISTOPHE ROSSIGNON : Et puis en avril 1993, un jeune a été tué par un policier pendant une garde à vue dans un commissari­at du 13e arrondisse­ment de Paris. Ça a retourné Mathieu, il m’a alors dit qu’il voulait faire un film sur une bavure policière. Du coup, il a tourné

La Haine avant le long métrage Assassin(s).

_ MATHIEU KASSOVITZ : Pendant la promotion de La Haine, j’ai vu le manque d’éthique des journalist­es. Le film a été très bien accueilli, mais ils parlaient de nous plutôt que du sujet des banlieues. Si les médias avaient fait leur travail à l’époque, il n’y aurait peut-être pas eu Adama Traoré, Théo...… À ce moment-là, je me suis dit que quitte à réaliser un film contre les médias, autant le faire au moment où j’avais de bonnes critiques.

_ CHRISTOPHE ROSSIGNON : On savait depuis le court que Mathieu ne l’écrirait pas tout seul. Il avait terminé quelques pages, peut-être un traitement, afin de poser des choses pour lui et celui qui allait venir l’épauler.

_ NICOLAS BOUKHRIEF : J’ai rencontré Mathieu lors d’une des toutes premières projection­s de La Haine à Canal+, où je bossais à l’époque. On s’est mis à discuter, il connaissai­t ma signature grâce au magazine

Starfix. Il a commencé à me parler du prochain film qu’il voulait faire, quelque chose en rupture, d’après un court métrage que je n’avais pas vu. Il m’a dit : « Avec

La Haine, il y a un problème, j’ai même eu de bonnes critiques dans Le Figaro. C’est que je me suis trompé quelque part. » (Rire.) Il m’a demandé si je voulais qu’on écrive ensemble. On est tombés d’accord sur ce thème : que se passe-t-il quand une génération se nourrit trop d’images sans mode d’emploi, quand sa culture est uniquement issue des images ? Qu’est-ce qui peut arriver ?

_ MATHIEU KASSOVITZ : Je voulais que les gens sortent de la salle avant la fin du film. C’était l’époque de Tarantino et toutes ces merdes d’ultraviole­nce, et je tenais à rappeler aux gens ce qu’est la vraie violence. Il n’y a pas de musique pendant, ni de ralentis. Par contre, je vais vous mettre un vieux monsieur plein de sang qui pleure en gros plan pendant trente secondes.

_ NICOLAS BOUKHRIEF : On est partis tous les deux quinze jours à Marrakech, dans une villa coupée de tout. Tous les matins on parlait de cinéma et tous les après-midi on travaillai­t. C’est comme ça qu’on a fait le premier traitement du scénario.

_ MATHIEU KASSOVITZ : Le rôle de Wagner était écrit pour Michel Serrault. Mais c’était un personnage compliqué, donc il me fallait un plan B. J’ai vu Claude Piéplu, avec qui j’aurais bien aimé travailler aussi. Il y avait deux ou trois comédiens qui auraient pu jouer le rôle très élégamment. Mais mon plaisir de réalisateu­r, au-delà du film, était de prendre le risque de faire avec Michel un truc complèteme­nt fou.

_ CHRISTOPHE ROSSIGNON : Bien avant le tournage, Serrault a dit oui sur le principe, après avoir lu un premier jet du scénario qui lui avait plu.

_ MATHIEU KASSOVITZ : Mais il faisait machine avant, machine arrière. Ça a été compliqué. Il y a eu un gros, gros travail pour le convaincre. C’était quelqu’un qui avait extrêmemen­t peur. Il adorait changer d’image, mais à chaque fois il voulait être sûr de ce qu’il faisait, de savoir pourquoi il le faisait. Comme il était très religieux, on a beaucoup parlé de philosophi­e, de la violence, de l’image... Des heures entières. Et j’ai joué dans le film parce que c’était la condition sine qua non de Serrault pour qu’il accepte le rôle.

_ CHRISTOPHE ROSSIGNON : Michel a fini par dire OK, mais il avait donné son accord pour un autre film, donc il fallait le faire de suite, sinon on le perdait. On a mis la machine en route pour aller le plus vite possible alors que certaines choses n’étaient pas au point.

_ NICOLAS BOUKHRIEF : Le problème, c’est qu’on avait un scénario trop long et incomplet. Il y avait une fin mais on était sur une version 2, là où il aurait fallu une version 3. On était encore en chantier. Très vite, Mathieu s’est rendu compte que certaines scènes n’étaient pas abouties. Il m’a demandé de l’accompagne­r sur le tournage, que j’ai suivi à titre d’observateu­r. On continuait d’améliorer le scénario en temps réel. _ CHRISTOPHE ROSSIGNON : Nicolas était dans une loge ou une caravane pour faire des modificati­ons, réécrire ou ajouter des dialogues.

« MON PLAISIR DE RÉALISATEU­R ÉTAIT DE PRENDRE LE RISQUE DE FAIRE AVEC MICHEL UN TRUC FOU. » MATHIEU KASSOVITZ

_ LUDOVIC BERNARD : On ne faisait que courir après le temps, après l’histoire. On avait régulièrem­ent des pages qui tombaient le soir pour le lendemain. C’était passionnan­t mais mouvementé. On n’avait pas tous les décors, la déco n’était pas prête...

_ MATHIEU KASSOVITZ : Au départ avec Serrault, ça se passait mal, il était énervé. Il avait des problèmes de mémoire, il avait besoin d’avoir des ardoises devant lui avec son texte.

_ CHRISTOPHE ROSSIGNON : Il y en avait un peu partout, à peu près à chaque endroit où il posait le regard. Ce n’est pas le seul, hein, c’est une technique usitée. Mais parfois ça gênait la caméra de Mathieu. Les deux caractères se sont pris le bec.

_ NICOLAS BOUKHRIEF : Michel pouvait parfaiteme­nt réussir une scène techniquem­ent complexe mais oublier une réplique très importante. Du coup, on la déplaçait parfois dans une autre séquence. Parce que c’était tendu de demander à Serrault de recommence­r un plan compliqué qu’il avait réussi.

_ MATHIEU KASSOVITZ : À un moment, il y avait un monologue d’une page avec des plans-séquences, et il ne connaissai­t pas son texte. Au lieu de m’avouer qu’il ne le maîtrisait pas, il a flippé et explosé : « C’est de la merde, j’arrête. » On était au quatrième jour de tournage. Je lui ai répondu : « Monsieur, vous ne pouvez pas me parler de cette manière. Non seulement je suis réalisateu­r mais je suis aussi le mec qui joue en face de vous. Et je ne peux pas vous montrer de l’amour si vous êtes comme ça. » J’ai fini la journée sans lui, il s’est senti super coupable.

_ LUDOVIC BERNARD : On était dans nos petits souliers quand il est parti en live. Quand Serrault commence à gueuler sur un plateau, il n’y a plus une mouche qui vole. _ PIERRE AÏM : Il y avait une scène où Mathieu conduisait une voiture sur l’autoroute. J’étais à l’arrière et l’ingénieur du son était caché dans le coffre. Il pleuvait, Mathieu devait aller très vite. Il a commencé à improviser et Michel Serrault n’arrivait pas à renvoyer. La tension est montée, Mathieu a fini par se garer sur une aire d’autoroute – je crois qu’il pleuvait encore – et Serrault lui a sorti : « Je ne comprends rien ! » Ils se sont éloignés à une trentaine de mètres de la voiture. Je les voyais parler mais je n’entendais rien, alors que l’ingénieur du son les entendait mais ne les voyait pas. Ça a peut-être duré une dizaine de minutes et ils sont revenus dans la voiture. Surréalist­e.

_ CHRISTOPHE ROSSIGNON : Après, Michel était dans sa caravane et Mathieu ne voulait plus en entendre parler. J’ai passé la matinée à rabibocher les deux monstres – je dis ça avec énormément d’amour – et ils ont fini dans les bras l’un de l’autre.

_ MATHIEU KASSOVITZ : À partir de ce moment-là, le tournage s’est débloqué et Michel a été super jusqu’à la fin. Pour que la scène du miroir fonctionne, il a dû ramper sous la caméra pendant que je faisais mon truc ! Et il a repris son texte l’air de rien. C’était quelqu’un de très dur, mais il m’aimait beaucoup parce que je ne me suis pas laissé faire. On a été très proches jusqu’à sa mort, il m’a toujours soutenu.

« MONTRER CE FILM À LA PRESSE, C’EST COMME MONTRER

LA HAINE À UN PARTERRE DE FLICS. » NICOLAS BOUKHRIEF

_ PIERRE AÏM : Certaines journées étaient un petit peu chaudes avec la fatigue. Mathieu s’est révélé comme quelqu’un tirant son inspiratio­n du moment, ce qui était moins le cas pour La Haine, un film plus découpé. Il créait en même temps qu’on tournait. C’était difficile mais génial à faire. Des plans très compliqués s’imaginaien­t sur le plateau. Mais il n’y avait pas de déchet, une fois qu’il avait décidé, il fallait que ça marche.

_ MEHDI BENOUFA : C’était dur. Mathieu était très strict, très carré, il fallait que ça tourne sec. Il était chronométr­é. Mais c’était compréhens­ible. _ MATHIEU KASSOVITZ : Mehdi était un petit de la DDASS. On l’a trouvé là-bas et il était tellement à part et spécial qu’on a pris le risque. Il avait ce côté un peu martien, nouvelle génération. Très beau, très propre. Je voulais un mec atypique, avec un bagage.

_ MEHDI BENOUFA : J’avais 15 ans, j’étais en internat à La Loupe, près de Chartres. J’étais hyper stressé. Sur le tournage, je faisais des oedèmes à répétition, j’avais les yeux énormes. On jouait beaucoup sur le maquillage mais parfois on était obligés de reporter des scènes... Je ne connaissai­s pas du tout Michel Serrault ni Mathieu. J’avais juste vu La Haine en copie pirate sur une cassette achetée au marché aux puces, mais je ne savais pas que Mathieu l’avait réalisé. Serrault était quelqu’un d’assez impression­nant parce qu’il rentrait très vite dans son jeu. On a très peu dialogué ensemble, mais à la fin du tournage, il m’a offert deux Molières en me disant : « Si j’ai un conseil à te donner, va faire du théâtre. » Je n’y croyais pas du tout mais j’aurais peut-être dû l’écouter. Je n’ai fait qu’un casting pour une série après Assassin(s), pas concluant. Je sortais de la merde, du ghetto, et j’avais l’espoir. J’ai très mal vécu de quitter le milieu du cinéma, j’aurais bien aimé continuer.

_ MATHIEU KASSOVITZ : On avait beaucoup de références en tête, notamment les films des frères Coen, la façon dont ils traitent la violence était très proche de ce que j’avais envie de faire. Barton Fink, Miller’s Crossing... D’ailleurs on a pris leur compositeu­r.

_ CHRISTOPHE ROSSIGNON : Mathieu m’a dit très tôt qu’il voulait Carter Burwell pour écrire la musique du film. Pour le coup, La Haine a aidé car il a été beaucoup vu aux États-Unis. On est allés à New York après le tournage pour le rencontrer, avec la grosse cassette qui contenait le film. On avait pris des billets en business et Air France m’a appelé pour me proposer de faire l’aller en Concorde. Bien sûr ! J’ai fait la surprise à Mathieu.

On a passé quarante-cinq minutes dans le cockpit, c’était génial. On est arrivés au petit matin à New York, à JFK, puis on a pris le taxi en direction de chez Carter Burwell. On s’est retrouvés chez lui super tôt, heureuseme­nt qu’il était réveillé !

_ MATHIEU KASSOVITZ : Après on est allés à Cannes en Compétitio­n officielle. Et là, je venais niquer leurs mères. J’allais à la guerre, j’étais fâché ! Enfin... J’étais cool et relax, mais je me disais ça passe ou ça casse. Je pensais que ça allait le faire dans le sens où le film est quand même assez incroyable. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas, on peut lui reconnaîtr­e des qualités.

_ CHRISTOPHE ROSSIGNON : Cannes avait révélé Mathieu, donc quand on est arrivés, on était détendus. Comme dans Les Valseuses : « On n’est pas bien là ? » C’était la première fois que Michel venait en Sélection officielle. Il était très content. Chance énorme : un studio avait loué un appartemen­t au Cap d’Antibes pour Martin Scorsese et il n’est resté qu’une nuit ou deux. Le distribute­ur, Stéphane Célérier, a récupéré l’appartemen­t pour un prix défiant toute concurrenc­e ! On a mis Michel là-bas, dans l’antre des stars américaine­s. Mais les gens qui y travaillen­t sont français, et quand ils ont vu arriver Michel Serrault, pour eux c’était un cadeau. Il était comme un coq en pâte, à serrer les louches de tout le monde, jusque dans les cuisines ! Il était heureux.

_ MATHIEU KASSOVITZ : Si j’ai fait un doigt d’honneur sur les marches, c’est parce que parfois, pour attirer ton attention, les photograph­es t’insultent. Il y a en un qui m’a injurié, je lui ai fait un doigt d’honneur et ils m’ont tous pris en photo sur le tapis rouge. _ NICOLAS BOUKHRIEF : J’avais prévenu Mathieu : « Montrer ce film à la presse, c’est comme montrer La Haine à un parterre de flics. Ne t’attends pas à ce qu’ils t’applaudiss­ent, c’est impossible. » _ GÉRARD LEFORT : Effectivem­ent, la projection a été rock’n’roll ! Très peu de gens avaient vu le film en amont. Assez vite ont commencé à fuser des cris du genre : « C’est intolérabl­e », « nul »... Des gens qui se lèvent, des portes qui claquent. Mais ça fait partie du cirque cannois. À la fin, ça criait mais il y avait quand même des applaudiss­ements.

_ CHRISTOPHE ROSSIGNON : Quand la presse est parue le lendemain de la projection, on est tombés de l’armoire. Notamment la critique du Figaro : « Le film le plus nul de l’histoire du cinéma. »

_ NICOLAS BOUKHRIEF : J’ai dit à Kassovitz : « Là au moins tu as eu ce que tu voulais ! » Quelque part, c’était cohérent.

_ MATHIEU KASSOVITZ : Ça ne m’a pas fait rire, cette critique. C’était malheureux de voir que j’étais autant dans le vrai. Je m’attendais à un rejet parce qu’on l’avait un peu programmé : on n’avait pratiqueme­nt fait aucun média. Les mecs, ça les a rendus fous et c’était très facile pour eux de nous démonter après. Surtout que le film leur disait : « Vous êtes tous des cons... »

_ CHRISTOPHE ROSSIGNON : Il fallait bien qu’un jour on se prenne une claque à Cannes. On a compris que c’était une arène. Si le pouce est vers le bas, il n’y a rien à faire. Jules César nous regarde, la foule hue et le lion arrive.

_ GÉRARD LEFORT : Je ne pensais pas que le film serait pris en grippe à ce point. Je n’en étais pas fou mais on n’a pas du tout été assassins avec Assassin(s) à Libération. Tout ce que disait le film me parlait, encore aujourd’hui. Mais je pense qu’il appuyait avec tellement de lourdeur que le bateau coulait.

_ NICOLAS BOUKHRIEF : Plus personne ne parlait de cinéma. C’était Kassovitz le people qui était contesté plus que le cinéaste. Le film était clivant, mais de là à ce qu’il soit massacré par 80 % de la critique... Assassin(s) possède des qualités de cinéma et de mise en scène très supérieure­s à la moyenne de ce qu’il y avait en France à l’époque. Mathieu, ça l’a cassé. Il lui a fallu vingt ans pour revenir vraiment au film politique avec L’Ordre et

la Morale. Le déni de talent était fou.

_ MEHDI BENOUFA : Je l’ai forcément vécu différemme­nt, moi j’étais super content d’aller à Cannes. On se retrouvait dans des hôtels de luxe, bien entourés, chouchouté­s. C’était le summum vu d’où je venais. Mais j’étais en stress total face aux journalist­es, je n’arrivais pas du tout à répondre à leurs questions.

_ NICOLAS BOUKHRIEF : Serrault s’est mis en colère à la conférence de presse. Il s’est battu pour le film. Mais s’il n’était pas sorti à Cannes, ça aurait tout changé.

_ CHRISTOPHE ROSSIGNON : On a sorti Assassin(s) le 16 mai, dans la foulée du coup de massue qu’on s’était pris dans la tronche. Super ! Au final on a fait un peu plus de 400 000 entrées, ce qui serait pas mal aujourd’hui, mais à l’époque très décevant. On avait fait un peu plus de deux millions avec La Haine... On était peut-être un peu naïfs, on y croyait parce qu’on avait un film politique, un film coup de poing qui disait quelque chose sur la société. Ces films-là marchaient à l’époque.

_ NICOLAS BOUKHRIEF : L’idée que l’hystérie des médias peut générer des conséquenc­es sur notre réalité est devenue un débat ouvert, permanent. Je trouve que Mathieu a eu une belle intuition de se demander jusqu’où l’image – à l’époque télévisuel­le, aujourd’hui on dirait numérique – peut devenir une réalité plus puissante que la réalité dans laquelle nous évoluons.

_ MATHIEU KASSOVITZ : Je crois que le film est toujours d’actualité. Assassin(s) va très bien avec l’élection de Donald Trump. Comment se comportera un môme de 10 ans, qui aura 14 ans à la fin du son mandat, s’il n’est pas bien éduqué à l’image ? Si je devais refaire le film, je serais peut-être plus fin. Mais je serais encore plus violent. Enfin si c’est possible...

« SI JE DEVAIS REFAIRE LE FILM, JE SERAIS PEUT-ÊTRE PLUS FIN. MAIS JE SERAIS ENCORE PLUS VIOLENT. » MATHIEU KASSOVITZ

 ??  ?? 87 MATHIEU KASSOVITZ, NICOLAS BOUKHRIEF, CHRISTOPHE ROSSIGNON, MEHDI BENOUFA, PIERRE AÏM, LUDOVIC BERNARD, GÉRARD LEFORT
87 MATHIEU KASSOVITZ, NICOLAS BOUKHRIEF, CHRISTOPHE ROSSIGNON, MEHDI BENOUFA, PIERRE AÏM, LUDOVIC BERNARD, GÉRARD LEFORT
 ??  ??
 ??  ?? Le réalisateu­r et son acteur sur le tournage.
Le réalisateu­r et son acteur sur le tournage.
 ??  ?? Michel Serrault et Mathieu Kassovitz dans Assassin(s).
Michel Serrault et Mathieu Kassovitz dans Assassin(s).
 ??  ?? Christophe Rossignon et Michel Serrault.
Christophe Rossignon et Michel Serrault.
 ??  ?? Sur le plateau d’Assassin( s).
Sur le plateau d’Assassin( s).
 ??  ?? Mathieu Kassovitz et Michel Serrault.
Mathieu Kassovitz et Michel Serrault.
 ??  ??
 ??  ?? Mehdi Benoufa et Michel Serrault.
Mehdi Benoufa et Michel Serrault.
 ??  ?? Tournage d’Assassin( s).
Tournage d’Assassin( s).
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France