Première

Franco folie

- B.R.

Double leading man moustachu dans The Deuce, il réalise aussi un quart des épisodes de la saison 1. Et le mystère James Franco s’épaissit…

Bon acteur ? Cabot ? Artiste touche à tout ? Branleur multicarte ? Agitateur ? Potache ? Nullard ? Brillant ? Personne n’a la réponse. Il y a quinze ans, au moins, c’était clair : mauvaise copie de James Dean, James Franco était ce beau gosse un peu limité qui fronce les sourcils en prenant l’air malade. Lui-même a vu le train dérailler, aux environs de Spider-Man 3. Et puis il s’est mis à réaliser des biopics de poètes gay morts et à nourrir des fantasmes de conflit avec la Corée du Nord (L'interview qui tue !). Et maintenant, on ne sait plus du tout. Franco a tellement bien brouillé les pistes qu’il a fait de sa carrière un work in progress permanent, une sorte de happening vivant sur l’art de l’évitement – presque plus divertissa­nt que les films eux-mêmes. Il donne ainsi l’une de ses meilleures performanc­es dans Alien – Covenant : occis dès le générique d’ouverture, sans avoir eu le temps d’émettre un son… Dans The Deuce, Franco joue les deux frères Martino, dont Frankie, le héros de classe ouvrière qui ne voit pas plus loin que son bar. Il est beau, fatigué ; Il sent la rue comme De Niro dans Mean Streets. Se pourrait-il qu’il soit authentiqu­ement génial ? Réponse attendue dans The Disaster Artist, réalisé par ses soins. Il s’y est fait la tête de Tommy Wiseau, l’acteurréal­isateur calamiteux de The Room. Une comédie qui retrace le making of du film-le-plus-nul-du-monde ? Le type ne s’arrête jamais...

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