Première

09. EVIL DEAD

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(Sam Raimi, 1981)

« J’étais trop petit pour le voir en salles, mais on l’avait enregistré à la télé. Je le découvre en même temps que Duel. Mon père m’explique que les deux films sont construits de la même façon. Il m’ouvre les yeux sur le fait que ça a beau être des films de série B, on peut aussi les regarder comme des allégories de la vie, des films profondéme­nt métaphysiq­ues au moins aussi puissants que 2001. Je perçois l’importance de l’écriture avec la caméra, le génie de ce mec qui arrive à te faire croire à des choses que tu ne vois pas

– un requin, un chauffeur fou. Du grand art. Ma passion pour Spielberg naît là. » « C’était une autre époque, avant internet. Il y avait très peu de magazines de cinéma, tu ne savais quasiment rien sur les films. Le deuxième « Les plus belles séances de cinéma de ma vie, c’était au Rex, au Festival du film fantastiqu­e. Ça durait dix jours, il y avait 3 000 personnes, la queue commençait à neuf heures du mat’, on voyait trois films d’affilée. Le dernier balcon, c’était pour les fous furieux, les nerds, qui lançaient des bombes à eau, des avions en papier, en essayant de les planter dans l’écran. De la folie pure. Ça partait toujours en sucette. Sam Raimi est venu présenter Evil Dead, il avait même pas 25 piges. C’est le seul à qui on n’a pas jeté des tomates. Tout le monde s’en prenait plein la gueule, même les bons. Mais pas Sam Raimi. »

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