SACRÉ GRAAL
ça a commencé au début des années 2000, par des guignolades de quelques minutes qui faisaient marrer la France du 20 h. Et puis, progressivement, les pastilles se sont allongées et les tribulations du roi Arthur et de ses chevaliers un peu à l’ouest sont devenues… légendaires. Geek, malin, érudit, Kaamelott réussissait à mixer comédie popu et heroic fantasy dans des formats tous azimuts et avec une facilité déconcertante. Après la télé, restait un Graal : le cinoche. Mais il a fallu patienter. Dix ans. Dix ans qu’Alexandre Astier – auteur, acteur, réalisateur (et musicien) – promet l’arrivée de Lancelot, Arthur et Karadoc sur grand écran; dix années interminables qui ont bien failli avoir raison de notre attente. Et puis, fin janvier, un teaser explosif rallumait la flamme. C’est à Première qu’Astier a choisi de livrer les infos exclusives de ce projet maboule. Il répond aux questions qu’on se pose (oui, Arthur est de retour, et non, il n’est pas content !), livre des photos exclusives du film et du tournage, et nous confie ses doutes et ses certitudes… Entre les lignes, on sent que pour rester le gardien de son propre temple, Astier a dû éviter les écueils qui guettent tous les grands phénomènes pop-culturels. La nostalgie industrialisée et l’emprise des fans, qui poussent à (re)produire à la chaîne des histoires stériles et sans surprise. On peut sans se tromper vous affirmer que, loin de toute homogénéisation et de toute interférence, ce film déjouera toutes les attentes (celles du public et celles des fans). Et ne ressemblera à rien ni à personne. Vu la période, c’est précisément de cela dont on a besoin, non ?