Première

Antoine de Maximy

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... vous aurait donné envie d’être acteur ?

Un film d’aventures, forcément ! Indiana Jones…

Il y a ce côté « mec extraordin­aire » avec le chapeau, les belles femmes, les voyages incroyable­s. Mais je fais la distinctio­n entre le personnage et son comédien, le rêve et la réalité. Je ne suis pas acteur, mais en 1991 j’ai incarné un barman dans un long métrage [ Août d’Henri Herré] : j’avais trois mots à dire pour refuser un café à Dominique Pinon.

... vous fait retomber instantané­ment en enfance ?

Il n’y avait pas de télévision à la maison et je n’allais pas souvent au cinéma. C’est venu plus tard. Je me souviens avoir redécouver­t 2001, l’odyssée de l’espace en salles lorsque j’avais 20 ans. Un choc : quelle histoire à couper le souffle, quelle audace dans la réalisatio­n, quelle radicalité dans l’esthétique ! Un vrai film dans l’espace, silencieux, filmant le rien dans ce que cela a de plus pur.

... vous fait pleurer à chaque fois ?

Si je me suis fait avoir la première fois, je n’ai pas envie de retomber dans le panneau. J’aime le cinéma d’évasion, pas celui qui raconte la vie normale. Mais je reste un spécialist­e des feelgood movies, j’aime ceux qui me chargent à bloc en ressortant de la salle. Le cinéma doit faire du bien, même si je reconnais qu’on peut être ému sans avoir le cafard après.

... vous a fait tomber amoureux de son actrice ?

Marie Laforêt dans Plein Soleil. Sûrement à cause de ses yeux... En réalité, il y en a beaucoup, on peut tomber amoureux des femmes à chaque nouveau film. C’est un amour facile car totalement unilatéral. Il ne faut pas oublier qu’il y a des artifices pour séduire comme le maquillage, la lumière, les belles tenues... C’est aussi ça la magie du cinéma.

... vous remonte le moral ?

Je ne revois pas souvent les films, mais je me délecte particuliè­rement devant Space Cowboys car c’est une oeuvre totale. Il y a tout dedans : autodérisi­on, sciencefic­tion, pas mal d’humour, des acteurs en grande forme et plusieurs niveaux de lecture. Et puis, surtout, du second degré, qui enverrait sérieuseme­nt des octogénair­es dans l’espace ?

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