Pierre Schoeller, réalisateur
« La Révolution est une étoile qui rayonne encore. Il faut essayer de s’en rapprocher, mais surtout pas tenter de la ramener à notre époque. Quand j’ai commencé à travailler sur le projet, c’était la langue qui me semblait le plus important. 60 % de ce qui est dit à l’écran a été dit à l’époque. En ces termes. J’espère que l’on se rend compte qu’elle nous parle, littéralement ; elle est toujours vivante. Jouer la langue impliquait beaucoup de choses en termes de mise en scène : je ne voulais pas de grands mouvements de caméra, par exemple, parce que la technique aurait juré avec cette idée de visage pris dans la lumière et de rapport à l’oral. De la même manière, je me suis méfié du langage romantique et romanesque hérité du XIXe siècle. Je ne voulais pas de symbole, ni de personnages emblématiques qui auraient tenu des discours programmatiques. Je voulais rester organique. Des choix difficiles, mais qui assurent la cohérence du projet. »