LA DOULEUR d’Emmanuel Finkiel
Elle retrouve son réalisateur de Je ne suis pas un salaud pour un défi : incarner Marguerite Duras dont on connaît la voix, le visage, la diction… Pari réussi avec cette superbe adaptation de son roman autobiographique.
« En passant l’audition, je rêvais de ce rôle mais sans y croire. Je pensais qu’il me manquait trop de choses essentielles pour l’emporter. Puis, une fois choisie, mon inquiétude s’est portée sur ma capacité à trouver la bonne inflexion pour la voix et le phrasé de Duras, sans chercher le mimétisme. Mais quand un cinéaste comme Emmanuel Finkiel t’accompagne, tu te sens protégée. La Douleur est le film le plus important que j’ai tourné. Et jamais je n’ai été aussi heureuse que sur ce plateau. Emmanuel intellectualise énormément en amont, mais tout devient viscéral et obsessionnel au moment du tournage. On se parle peu mais on se comprend tout le temps. C’est l’homme qui m’a le plus changée, comme Duras a pu le dire de son mari, Robert Antelme. Il te donne toujours la sensation de participer à la création. Un sentiment inédit pour moi. Sans doute que le fait de progresser et de mieux me connaître m’a aussi libérée. »