Dominique Besnehard
Dénicheur de talents, instigateur de la série Dix pour cent et créateur du Festival du film francophone d’Angoulême, Dominique Besnehard est connu pour ne pas avoir la langue dans sa poche. L’occasion de vérifier si l’homme de l’ombre persiste et signe to
Quand je suis arrivé à Paris, je voulais devenir acteur, mais je n’étais ni un jeune premier ni un valet de comédie. J’étais dans un entre-deux. » Culturebox, août 2016 « Au lycée, je faisais du théâtre. J’avais toujours les premiers rôles, mais ma modestie, ma méfiance envers moi-même et mon cheveu sur la langue m’ont fait changer de voie. Apparemment, j’ai joué dans plus de 90 films, même si ce sont surtout des passages éclair à la Hitchcock. » Je suis devenu un peu maquereau... Avant je vivais d’amour et d’eau fraîche, mais désormais je prends 10 % aux acteurs. » Bain de minuit, mai 1988 « Ardisson avait dû me provoquer. C’était une blague, je ne pense pas qu’être agent soit un métier de maquereau. On est là pour guider les acteurs, s’occuper de leurs contrats. Mais c’est moins artisanal et il y a une guerre plus féroce entre les agences. Certains acteurs, aussi, sont moins fidèles. Ils veulent avancer le plus loin et le plus vite possible. » On a mis sept ans à monter
Dix pour cent, personne n’y croyait. On me disait que c’était une série pour bobos, qu’elle n’intéresserait jamais la France profonde. » 20 Minutes, avril 2018
« Ma revanche, c’est que le programme est racheté un peu partout. Quand je l’ai proposé à Canal, j’ai eu l’impression qu’ils avaient accepté pour me faire plaisir. La preuve, c’est que la machine s’est arrêtée. Mais ce ne sont pas eux qui disaient que c’était trop bobo, c’est le service public. Ils pensaient que la ménagère de moins de 50 ans n’en aurait rien à faire de ces histoires. » Le cinéma est entre les mains de gens qui n’ont pas forcément de parcours artistique. Il ne faudrait pas qu’on ait l’équivalent de l’ENA dans notre métier. » L’Invité, avril 2014 « Quand j’ai débuté, les cinéastes se battaient pour leur film, quitte à finir sur la paille. Aujourd’hui, c’est différent. Il y a une professionnalisation qui évite de laisser des gens sur le carreau. Mais pour avoir un financement, on fait des concessions qui abîment le film. » L’ego des politiques est bien plus grave que celui des acteurs. Parce que chez les acteurs, l’ego sert souvent à combler un manque de confiance. » Europe 1, octobre 2015 « Cette époque narcissique pousse à la folie de l’image. J’ai plutôt de la sympathie pour Emmanuel Macron, mais bon... On sent qu’il y a beaucoup de posture chez lui, surtout quand on voit tout ce cirque avec les footballeurs après la finale de la Coupe du monde. Il aurait fait un très bon acteur. »