Service citoyen et aide aux mal-logés
Afin de « redonner aux jeunes le sens de la chose commune et de développer leur conscience d’être des citoyens à part entière », Saverio Tomasella, psychanalyste, plaide avec nombre de ses confrères pour un « service civique d’éducation à la citoyenneté et à la santé de deux mois, pour tous les jeunes qui accèdent à la majorité, à effectuer dans des institutions publiques ( hôpitaux, crèches, écoles, maisons de retraite, prisons, etc.) ». Norbert Chatillon, psychanalyste, plaide pour un « service citoyen obligatoire, de 12 à 72 ans », qui consisterait à consacrer annuellement un temps à la vie de la République (entretien des salles de classe, coup de main aux personnels en fonction de ses compétences, etc.). Le psychanalyste Roland Gori imagine de son côté des « états généraux de la citoyenneté » : « Il faut aujourd’hui inviter les citoyens à faire des propositions concrètes et budgétisées dans tous les domaines, dit-il, en organisant des assemblées dans toutes les villes et tous les villages du pays, dans les écoles, les usines, les entreprises, sur les places publiques… L’essentiel étant de revaloriser la parole, fondement du politique et préalable à des décisions authentiquement démocratiques pour une République plus participative. » Dans le même élan solidaire, Saverio Tomasella recommande « une réforme qui permette de disposer de tous les logements inoccupés depuis plus d’un an et, ainsi, de rendre leur dignité aux personnes vivant au ban de la société ». José Morel Cinq-Mars, psychanalyste, veut pour sa part « réquisitionner les logements institutionnels vides (ceux qui appartiennent aux banques, aux mutuelles, aux assurances, etc.) depuis plus de trois ans ; imposer des plafonds de loyer en lien avec le salaire minimum ; surtaxer les revenus de ceux qui demanderaient plus ». >>