Le Japon, une passion française
Il y a eu Japonismes, la célébration du 160e anniversaire des relations diplomatiques entre la France et le Japon, qui s’achève à la fin du mois de février. À cette occasion, Paris a proposé une centaine d’événements dédiés à la culture japonaise, dont l’exposition consacrée à Tadao Ando, l’un des plus grands architectes de notre temps. Il y a eu aussi la grande exposition Meiji au musée Guimet, la vague haïku ( L’Effet haïku de Pascale Senk, Points), les sorties événements des deux tomes du roman de Haruki Murakami, Le Meurtre du commandeur (Belfond), du roman graphique de Tsuge, L’Homme sans talent (Atrabile) et, à Cannes, la palme d’or décernée à Une affaire de famille de Kore-eda Hirokazu. Nous mentionnerons aussi l’appétence collective pour les sushis et le thé vert, ou la passion des ados pour les mangas… Et quand nous mettons de l’ordre dans nos appartements, nous suivons la méthode Marie Kondo1. Mais ce n’est pas tout : dans notre imaginaire, la grâce et la sobriété, le raffinement, l’élégance feutrée, l’épure stylée sont associés au pays du Soleil-Levant. « Et quand je disais que le japonisme était en train de révolutionner l’optique des peuples occidentaux… » écrivait Edmond de Goncourt dans son Journal le 19 avril 1884. F.M.S. 1. Auteure de La Magie du rangement ( Pocket) et de la série L’Art du rangement avec Marie Kondo sur Netflix.