JE SUIS TROP DUR.E AVEC LES AUTRES

MA DEVISE « Tu n’es pas une personne dure, tu es juste une personne maladroite »

Après le best-seller Foutez-vous la paix!, Fabrice Midal propose désormais une méthode concrète pour nous libérer des mécanismes inconscients qui nous entravent et redécouvrir nos forces et nos atouts. Le philosophe et écrivain vous donne rendez-vous tous les mois dans Psychologies pour vous affranchir d’une situation qui vous pèse, et réapprendre à vivre.

La situation

Tu trouves que ton fils ne travaille pas assez et tu le lui dis crûment. Au travail, des collègues passent leur temps à bavarder ; là non plus, tu ne prends pas de gants. Même avec tes amis, tu ne peux pas t’empêcher de pointer ce qui ne va pas et de le dire de manière directe, voire brutale. C’est ta manière d’être. On te dit cassant.e, dur.e… et tu n’en peux plus de cette image qui ne correspond pas à ce que tu es vraiment. Tu t’en veux.

Les mauvaises stratégies

1. Tu as blessé ton fils, tu as glacé tes collègues, bref, tu as mis de l’huile sur le feu. Tu essayes de te justifier, de te dire que tu avais raison – ce qui est sans doute vrai. Mais en procédant ainsi, tu t’enfonces dans la dureté, tu la cultives.

2. Tu essaies d’être adorable, donc de passer outre le problème, et tu tais ce qui était quand même important pour toi. Tu sens que tu te trahis, que tu trahis ton engagement.

Ces deux stratégies sont mauvaises et contribuent à t’isoler encore plus. Dans les deux cas, tu n’as pas rencontré ce qui te rend dur.e, et tu ne sais toujours pas comment te délivrer de cette image.

Fous-toi la paix ! Et éprouve ce que cache ta dureté

Te foutre la paix, c’est rencontrer ce qu’il se passe en toi, ce que tu ressens. Quand tu as été dur.e, prends le temps d’examiner ce qui se cache derrière ta réaction : tu as eu peur pour ton fils, tu t’es inquiété.e que le travail prenne du retard…

En rencontrant ce que tu ressens vraiment, tu te donnes un espace de liberté pour ne pas reproduire la maladresse et trouver un autre moyen d’exprimer ce que tu penses. Tu changes d’ordre, de dimension. Tu n’es plus manipulé.e par la situation, tu retrouves le contrôle.

Au lieu de te contenter de t’en vouloir, rencontre ton besoin profond.