Psychologies (France)

À TOI DE JOUER ! PARS À LA RENCONTRE DE TES ÉMOTIONS

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1. ET SI C’ÉTAIT DE L’AMOUR ?

Note une situation où tu t’en es voulu de ta dureté (par exemple, ce jour où tu t’es emporté.e contre ton enfant pour son insoucianc­e quand il est à vélo). Note la phrase, le mot ou l’action que tu regrettes le plus (par exemple, la gifle que tu lui as donnée).

Quel est le mot qui décrirait le mieux l’état dans lequel tu étais à ce moment? (énervé.e, en colère…)

Ne te juge pas, ne t’en veux pas, explore la situation. Demande-toi simplement ce que tu as réellement exprimé à travers cette phrase, ce mot ou cette action. Et si c’était juste ta peur de le perdre, donc ton amour pour lui ou pour elle ? Dis-le-lui.

2. REPÈRE TON INSÉCURITÉ INTÉRIEURE

Quand on est dur.e avec les autres, c’est souvent parce qu’on est prisonnier.ère de réflexes archaïques de survie qui tiennent en trois possibilit­és : on fuit, on attaque, on reste sidéré.e. Toi, tu attaques.

Chaque fois que tu as fait montre de dureté, tu étais dans une insécurité que tu n’avais pas reconnue. Le processus s’est alors mis en oeuvre.

Note ici deux situations où tu as été dur.e. et, en face, le danger que tu as ressenti sans te l’avouer (perdre ton enfant qui est étourdi ; perdre un marché à cause des bavardages de tes collègues, rater un rendez-vous parce que la personne à l’accueil bavarde au téléphone…).

À l’instant où tu repères ton insécurité, tu es libéré.e de ta dureté. Reprends cet exercice chaque fois que tu fais montre de dureté. Au lieu de te juger négativeme­nt, reviens à l’insécurité que tu ressens.

3. LE BON MOMENT

Une fois que tu t’es familiaris­é.e avec l’exercice 2, l’étape suivante consiste à revenir vers toi non plus après, mais au moment où tu sens que tu vas laisser jaillir une parole ou une attitude cinglante. Généraleme­nt, tu la laisses fuser et tu t’en veux. Ou tu t’abstiens et tu restes sur ta frustratio­n. Or, toute chose peut être dite au bon moment, au bon endroit. Tu as envie de dire à ton collègue qu’il ne peut pas continuer à commencer trop tard ses journées, ou à ton conjoint qu’il n’a pas vidé le lave-vaisselle depuis un mois ? Il est normal que tu t’exprimes, mais pose-toi d’abord ces deux questions : Quel serait le meilleur moment pour lui en parler ? Faut-il le faire de vive voix, par mail, par téléphone, seul à seul, en présence d’un témoin ?

En prenant le temps d’y répondre, tu vas, sans renoncer à ce que tu as à dire, tenir compte de l’autre personne et créer la possibilit­é d’une relation plus saine.

4. LE BON OBJET

Pense à trois personnes proches auxquelles tu n’arrives pas à exprimer ton affection. Inscris leurs trois prénoms.

Quel objet (réel ou symbolique) aimerais-tu leur donner pour symboliser l’affection que tu leur portes et que tu ne sais pas exprimer (des fleurs, une flamme représenta­nt la chaleur du coeur…) ? Dessine sous chaque nom l’objet qui lui correspond. Le sens de cet exercice est de te faire prendre conscience de l’existence d’une dimension supplément­aire dans ta relation aux personnes que tu chéris. Il te permet de te reconnecte­r à elles.

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