Pour remonter le temps Voyager de Russell Banks
Le grand romancier repart en voyage… dans le passé. Nous voici avec lui à Cuba, en 2003, à la rencontre de Fidel Castro ; ou en 1997, dans les Andes, à rater l’ascension du Cotopaxi par manque de préparation physique… La puissance de Russell Banks réside dans l’évocation des années révolues, dans la nostalgie qu’il nous transmet, proche de l’autoflagellation lorsqu’il revient sur l’échec de son premier mariage dû, selon lui, à sa propre malhonnêteté sentimentale. Marcher à ses côtés, c’est un cadeau qu’il nous fait, nous permettant d’entrer dans l’intimité de sa sensibilité. Et c’est beau. Actes Sud, 320 p., 22,50 €.