Pêche en Mer

En attendant les thons…

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En Bretagne Sud, depuis quelques années, le mois d’août sonne le début de saison de la pêche du thon rouge. Celui-ci se rapproche alors tout près de nos côtes et il est alors fréquent de croiser ce seigneur des mers à quelques milles des cales de mise à l’eau. Très recherché autour des îles (Hoedic, Houat et Belle-île voire Groix), parce que beaucoup n’ont pas l’hauturier, il est pourtant pêchable partout dès l’instant que les fonds dépassent 40-45 m et que la présence sur zone de son garde manger, maquereaux de toutes sortes (Commun, espagnol, bonite etc.) ou anchois, est constaté. La méthode la plus efficace pour espérer en capturer reste la pêche au vif. Ce n’est pas que la pêche aux leurres soit impossible mais elle impose quelques contrainte­s. Je reviendrai prochainem­ent sur ce sujet qui mérite qu’on s’y attarde plus longuement. Mais en attendant, il y a d’autres poissons à cibler, beaucoup d’autres poissons ! Commençons par le bar. S’il est vrai que nous constatons une baisse de la ressource depuis plusieurs années, l’expérience perso, les échanges avec les uns et les autres et les très nombreux retours de clients font clairement état d’un excellent début de saison à peu près partout, même si bien entendu la pêche reste la pêche et que le poisson n’est pas présent de manière continue. Cependant, la réussite se rencontre beaucoup plus en bateau que du bord, notamment dans les courants de différente­s natures. Les bordures ne se sont pas révélées aussi productive­s que l’année passée, sauf, peut-être, en rade de Lorient, encore une fois d’après les retours quotidiens. Ce sont donc les leurres souples maniés près du fond, ou la pêche au vif, qui ont fait la différence. Attention, encore une fois, aux bonnes heures… Après un début d’année canon, qui a permis à beaucoup, dont de nombreux débutants (ce qui est une bonne chose), de profiter de la présence massive de bancs de royales dans l’entrée du Golfe. Les choses sont rentrées dans l’ordre avec des pêches moins faciles et des poissons disséminés plus à l’intérieur. Tout est à refaire ! C’est aussi ça la pêche de la daurade, être capable de se remettre en question, de passer du temps à trouver d’autres postes, la réussite n’en est que plus gratifiant­e. Les grises sont toujours aussi présentes et mordeuses. C’est toujours en dérive dans les courants avec des montages en potence que vous aurez le plus de chance d’en capturer. Mais chez les sparidés, août et septembre représente­nt le pic de la saison pour capturer un pagre digne de ce nom, à condition d’aller sur les îles, car dans le Golfe leurs tailles restent bien trop modestes. Des nouvelles là aussi dès que possible, après je l’espère, quelques essais au kabura ou tenya. Enfin, les lieus continuent de faire de plus en plus d’adeptes. Essentiell­ement recherchés avec pertinence au large dans des fonds d’au moins 45-50 m, que ce soit sur épave ou têtes de roche voire parfois au milieu de nulle part… Ils peuvent répondre à tout, comme se montrer très sélectifs que ce soit sur le modèle de leurre (souple, jigs, inchikus) ou sur le coloris. Il faut être en mesure de proposer de la diversité et le bon choix dans certains cas fait une sacrée différence. Le choix nous l’avons, au vu de la variété de poissons que nous pouvons débusquer. Ajoutez à cela une météo clémente (même si c’est inquiétant pour nos rivières) et du poisson en quantité, il y a de quoi vraiment se faire plaisir… Avec modération pour ceux qui souhaitent conserver leurs captures ! Profitez, allez à la pêche !

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Après ce lieu record du matin, Julien fera un bar record l’après-midi.
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