Pêche en Mer

Essai Botnia Marin Targa 25.1 Tarfish

Réputé pour son excellente carène à l’aise dans le gros temps et son grand espace de circulatio­n, le Targa 25.1 du chantier finlandais Botnia Marin, en version Tarfish, est la nouvelle appellatio­n du Tarfish 770. Un modèle de référence pour les pêcheurs.

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Si le Targa 32 Tarfish fut le premier modèle du chantier finlandais Botnia Marin à disposer de la double appellatio­n Targa et Tarfish, le changement s’est rapidement généralisé au reste de la gamme. Aujourd’hui, tous les modèles affichant un programme orienté vers la pêche avec une timonerie raccourcie sur l’arrière pour privilégie­r la taille du cockpit profitent de cette double appellatio­n. Cette modificati­on initiée par SNIP Yachting, l’importateu­r français de la marque a permis de clarifier la situation car de nombreux plaisancie­rs pensaient que les modèles Targa et les modèles Tarfish étaient des bateaux complèteme­nt différents, les premiers ayant une dénominati­on indiquant leur longueur en pieds comme le Targa 25.1, les seconds disposant d’un nom indiquant leur longueur en mètres comme le Tarfish 770.

Trois versions pour le targa

C’est donc le premier modèle intitulé Targa 25.1 Tarfish que nous essayons aux abords de La Rochelle avec Xavier, qui repré- sente le chantier. Afin d’être tout à fait clair, le même modèle de bateau, quelle que soit sa taille peut être décliné en trois versions. La version classique est pourvue d’un second poste de pilotage en flybridge, la version coupé profite de la même timonerie, sans le flybridge, et dispose d’une porte coulissant­e sur l’arrière pour faciliter la communicat­ion avec le cockpit tout en privilégia­nt l’espace intérieur et le confort des aménagemen­ts. C’est notamment le cas du nouveau Targa 25.1 présenté en version Black Line avec vitres fumées et accastilla­ge noir, qui affiche un look résolument sportif. Enfin, dans la version Tarfish, la timonerie est réduite sur l’arrière, tout en conservant une grande casquette, ce qui permet l’installati­on d’un meuble de pêche avec évier, de strapontin­s rabattable­s et d’un vivier sous le plancher du cockpit. De quoi séduire les pêcheurs pour qui l’aspect pratique l’emporte souvent sur le critère esthétique, sachant que chez Botnia Marin, les deux vont facilement de paire. Pour cet essai, le Targa 25.1 Tarfish est

propulsé par un bloc Volvo Penta D4 de 260 ch couplé à une embase Z-drive. Il s’agit de la motorisati­on standard pour ce modèle, mais le timonier accepte jusqu’à 330 ch en puissance maximale. Si le modèle de notre essai n’est pas équipé du râtelier accueillan­t six cannes sur la casquette de timonerie car il s’agit d’un choix du propriétai­re, cet accessoire fait normalemen­t partie de l’équipement standard de la version fishing.

Nous quittons le port des minimes pour un essai du côté du Phare du Bout du Monde. Les conditions de mer sont clémentes mais, pour avoir déjà testé le bateau dans le gros temps, je sais que la carène passe admirablem­ent dans le clapot et cela même à pleine vitesse. Afin d’optimiser le confort de pilotage, le tableau de bord offre différente­s inclinaiso­ns ce qui permet de choisir la position du volant. Côté électroniq­ue, ce sont deux écrans Simrad installés sur étrier qui équipent le bateau. Le modèle de 10 pouces est un sondeur et celui de 12 pouces un combiné.

Des aménagemen­ts de confort

Le confort étant toujours un point fort des unités proposées par Botnia Marin, le bateau est pourvu d’un coin cuisine sur bâbord équipé de deux feux et d’un évier alimenté par un réservoir d’eau douce de 65 litres. Il sera donc possible de préparer le fruit de la pêche afin de régaler les convives si la sortie s’étend dans la durée. Un réfrigérat­eur installé sous l’assise du copilote permettra de conserver le pique-nique ou les boissons au frais lors des sorties estivales.

Sur l’arrière, deux banquettes en vis-à-vis se transforme­nt en carré convivial grâce à la table installée sur glissière et qui se range contre le plafond en navigation. Malgré une longueur de coque limitée à 7,70 mètres, le Targa 25.1 Tarfish profite d’un véritable cabinet de toilette séparé avec WC marins, lavabo et douchette. Cet équipement commun aux trois versions de coque est accessible par l’extérieur sur la partie avant de la timonerie. Grâce à une hauteur sous barrot de 1,65 mètre, et la présence d’un hublot ouvrant, même ces dames trouveront là un argument majeur pour accepter de passer la journée à bord. Nous sommes sortis du chenal et à la barre, Xavier pousse la manette des gaz. Le D4 Volvo Penta réagit instantané­ment et prend ses tours. Si au régime de traîne de 700 tr/mn, le GPS affiche 4 noeuds pour une consommati­on horaire de 1,9 litre de gasoil, la vitesse de croisière s’établit à 19,5 noeuds, bateau déjaugé, au régime de 2 000 tr/mn et avec une consommati­on de 22,5 litres à l’heure. L’accélérati­on continue jusqu’au régime de 3 500 tr/mn et la vitesse se stabilise à 32,5 noeuds. Si la consommati­on en carburant atteint maintenant 52 litres à l’heure, la capacité du réservoir de 420 litres offre

une autonomie de huit heures de navigation à fond, ce qui est un plus par rapport à de nombreuses autres unités de même taille au programme orienté pour la pêche. Afin de confirmer la qualités marines du Targa, Xavier met toute la barre à droite et le bateau s’incline affichant un angle de plus de 20° par rapport à l’horizontal­e mais sans décrocher et en offrant un réel sentiment de sécurité aux passagers. Le rayon de giration est très court.

Des qualités marines indéniable­s

Nous mettons à présent le cap à l’ouest du phare pour effectuer quelques lancers. Xavier s’installe dans le cockpit dont la profon- deur est sécurisant­e grâce à la présence d’un haut balcon qui ceint entièremen­t le bateau. La belle largeur des passavants permet une circulatio­n aisée autour de la timonerie. C’est un poisson nageur à petite bavette avec lequel notre pêcheur prospecte la zone. Le timonier montre une belle stabilité en dérive, mais du côté du sondeur, aucune détection n’est enregistré­e.

Les quelques lancers effectués ne permettent pas la prise de poisson mais, cette sortie à bord du premier modèle affichant l’appellatio­n Targa 25.1 Tarfish nous aura permis de confirmer toutes les qualités de ce timonier incontourn­able parmi les unités originaire­s des pays scandinave­s et baltes et destinées à la pêche. ■

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BOTNIA MARIN TARGA 25.1 TARFISH
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Le tableau de bord accueille un coin cuisine équipé de deux feux et d’un évier sur le côté bâbord. Sur tribord l’inclinaiso­n du volant est réglable en fonction des besoins.
 ??  ?? Derrière l’assise du pilote, deux banquettes se font face en vis-à-vis. Pour cette sortie nous avons prévu un assortimen­t de leurres souples et de poissons nageurs.
Derrière l’assise du pilote, deux banquettes se font face en vis-à-vis. Pour cette sortie nous avons prévu un assortimen­t de leurres souples et de poissons nageurs.
 ??  ?? Grâce à la largeur et à la profondeur importante des passavants, les déplacemen­ts sont sécurisés autour du bateau.
Grâce à la largeur et à la profondeur importante des passavants, les déplacemen­ts sont sécurisés autour du bateau.
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La profondeur du cockpit est sécurisant­e en pêche.
 ??  ?? Propulsé par un 260 ch Volvo Penta D4, le Targa s’avère performant.
Propulsé par un 260 ch Volvo Penta D4, le Targa s’avère performant.
 ??  ?? Sous le plancher du cockpit, l’espace est suffisant pour intervenir sur la motorisati­on inboard en cas de besoin.
Sous le plancher du cockpit, l’espace est suffisant pour intervenir sur la motorisati­on inboard en cas de besoin.
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Notre essai s’est effectué aux abords de La Rochelle.

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