Pêche en Mer

Encore un bilan maussade

- De notre correspond­ant Gilles Pignoges

Pas de surprise me concernant, nous récoltons le fruit d’un travail minutieux de pillage intempesti­f. Il faut bien ouvrir les yeux et constater avec un certain dégoût, qu’il n’y a plus grand chose à se mettre sous la dent. On peut me donner une multitude de raisons pour justifier une telle situation, même dans le ciel, on ne voit plus beaucoup d’oiseaux. J’ai connu sur le bassin des chasses de bars phénoménal­es, qui tenaient sur plusieurs jours. Aujourd’hui, il faut être sur l’eau à 5h00 du matin si on veut espérer voir 3 caillocs se battre en duel, 8h00 c’est le désert. Pour les maigres, on n’en parle même pas. Nous avons connu une longue période de disette pendant plus de vingt ans d’abus. Puis ils sont revenu petit à petit, et croyez vous que l’expérience passée nous ai servi de leçon? Mais pensez donc... Pire qu’avant ! Quand on entend que 40 tonnes de maigres, principale­ment des géniteurs, sont pêchés sur quelques levées, vous pensez qui va se passer quoi pour les années à venir ? D’autant que la réglementa­tion et les contrôles sont loin d’être à la hauteur. C’est vrai, je reconnais que je baisse les bras devant cette société consuméris­te, mais je ne vois pas comment les mentalités pourraient changer… Même dans les zones de réserves, parcs marins ou autres soit disant espaces de protection, il y a toujours des histoires d’argent… Regardez chez nous, ils prétendent mettre en place un parc marin tandis que des entreprise­s, que je ne citerai pas mais bien connues de tous, expédient ses rejets dans l’océan. En attendant, j’ai pas vu une sardine depuis prés de 2 ans, vous trouvez ça normal ? Elles sont passées ou les sardines ? Qu’est ce qu’il faut faire pour les génération­s futures? Car les ordinateur­s et les téléphones ne donneront pas de solutions. Quand vous voyez notre ministre qui part en courant et celle qui le précédait signer tous les décrets en quittant son poste, vous imaginez bien que ça ne tourne pas rond et qu’il va être très compliqué de positiver.

Moi je ne me fais plus d’illusion, je communique, j’interresse, je sensibilis­e, j’essaie de faire prendre conscience, mais le coeur ni est plus. Et pour vous?

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