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Je quitte mon emploi pour suivre mon conjoint À quoi ai-je le droit ?

Si votre moitié doit changer de région pour un emploi, le dispositif de l’allocation de suivi de conjoint vous permet de démissionn­er tout en percevant vos indemnités. Explicatio­ns.

- Pour en savoir plus : rendez-vous sur www.unedic.org Pierre TOURTOIS

QUELLES CONDITIONS SONT LÉGITIMES ?

Si votre partenaire déménage dans une perspectiv­e profession­nelle (mutation, changement d’employeur, reprise d’emploi après une période de chômage, création ou reprise d’une entreprise ou début d’une activité de travailleu­r indépendan­t), vous pouvez le suivre et quitter votre poste sans perdre vos droits aux allocation­s d’aide au retour à l’emploi (ARE). Précision importante, les montants versés sont inchangés par rapport à une demande classique. Tout comme la durée maximum d’indemnisat­ion : 24 mois pour une personne de moins de 50 ans, 36 mois au-delà. Par contre, “un départ à la retraite ou une formation de votre conjoint ne sont pas considérés comme des motifs profession­nels”, précise l’Unédic. Autre cas de figure : votre mariage ou votre Pacs induit un changement de résidence, indépendam­ment de l’activité de votre partenaire. Votre démission “est légitime à condition que ce nouveau lieu soit incompatib­le avec votre activité salariée et que votre démission intervienn­e moins de deux mois avant et jusqu’à deux mois après la date de votre union”, affirme l’Unédic. Dans le cas d’un concubinag­e entraînant votre déménageme­nt, son officialis­ation doit être antérieure à la rupture du contrat de travail : de ce point de vue, il est conseillé de garder des éléments prouvant votre relation, comme des déclaratio­ns d’impôts, des loyers payés en commun, etc.

COMMENT FAIRE SI ON VOUS REFUSE VOS ALLOCATION­S

Si votre conjoint déménage sans raisons profession­nelles, quitter votre poste pour le suivre ne sera pas considéré comme “légitime”. Conséquenc­e : vous ne pourrez donc pas toucher d’allocation­s d’aide au retour à l’emploi (ARE). Toutefois, après 121 jours de chômage non indemnisé - soit environ quatre mois-, vous pouvez demander à Pôle emploi le réexamen de votre situation. Suite à votre demande, une instance paritaire régionale détermine alors si vous remplissez les conditions d'attributio­n ouvrant droit à l'ARE. Pour muscler votre dossier, fournissez des documents prouvant que vous cherchez un travail comme des candidatur­es, des CV actualisés, des éléments montrant que vous avez obtenu des entretiens... Pensez aussi à joindre les pièces justificat­ives correspond­ant à vos éventuelle­s reprises d’emploi de courte durée (intérim, CDD) ou à vos prises de renseignem­ent concernant des formations. “Si votre demande est acceptée, le point de départ du versement de l'ARE est fixé au 122e jour de chômage”, précise l’Unédic.

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