Indicatif ou subjonctif ?
Il n’y a pas qu’avec le conditionnel que l’indicatif est souvent confondu (cf. “je serai” ou “je serais”). Un autre mode nous donne du fil à retordre : le subjonctif. Voici les trois principales règles à retenir pour devenir un as de la conjugaison !
QU’IL EST / QU’IL AIT
Dans la phrase “Il se peut qu’il ait oublié notre rendez-vous”, “ait” est le verbe avoir conjugué au subjonctif présent à la 3e personne du singulier.
POURQUOI DU SUBJONCTIF ?
Parce qu’ici on exprime un doute, une incertitude, une supposition. Il a pu oublier notre rendez-vous, mais comment en être sûr(e) au moment où je parle ? Peut-être finira-t-il par arriver... L’erreur courante consiste à confondre “ait” avec “est”, c’est-à-dire le verbe être conjugué à l’indicatif présent à la 3e personne du singulier. Pour ne plus se tromper, on remplace le mot (“ait” ou “est”) par “était”, autre forme du verbe “être”. Le sens est conservé ? Écrivez “est”. Sinon, écrivez “ait”. Dans notre exemple, “il se peut qu’il était oublié notre rendez-vous” ne veut rien dire. C’est bien “ait” qui convient !
BIEN QUE + SUBJONCTIF
Le verbe qui suit la conjonction de coordination “bien que” est toujours au subjonctif. Exemple : “Bien que j’aie peu d’expérience, j’aspire à ce poste.” Écrire “ai” reviendrait à employer l’indicatif présent, ce qui serait une erreur. De même, au pluriel, il faudrait écrire “Bien que nous ayons peu d’expérience, nous aspirons...” (et non : “Bien que nous avons”). C’est la même règle qui s’applique après “afin que”, “pour que”, “jusqu’à ce que”, “quoique”. Exemple : “Je vais trouver un moment pour qu’on se voie” (et non “voit”).
APRÈS QUE + INDICATIF
Aussi surprenant que cela puisse paraître, “après que” est toujours
suivi d’un verbe à l’indicatif. On écrit : “Elle est partie après qu’elle a pris son manteau” (et non : “après qu’elle ait”). L’action s’est réalisée : elle a pris son manteau puis elle est partie. En revanche, “avant que” est bien suivi du subjonctif. On dira : “Rentrons avant qu’il pleuve” (et non “qu’il pleut”). L’action n’est qu’envisagée : il ne pleut pas encore !