UNE FORMATION POUR QUOI FAIRE ?
Sans formation, il est aujourd’hui compliqué de franchir les portes de l’entreprise. Une période de chômage peut être alors l’occasion de se former à bon escient et regagner confiance en soi.
Plus les personnes sont qualifiées plus elles retrouvent un emploi rapidement. La formation est un atout
pour sortir du chômage”, explique Catherine Diet, conseillère référente au sein de l’agence Pôle emploi de Lormont (33). Pour autant, il convient de ne pas se précipiter car débuter une formation juste pour la formation n’a aucun sens. Il faut donc avant toute chose bien mûrir son projet et s’informer sur les nombreux dispositifs existants. En premier lieu, on peut commencer par la validation des acquis de l’expérience (VAE), qui permet de valoriser son parcours et d’obtenir un diplôme.
SUR-MESURE
Mais d’autres dispositifs sont également mobilisables. Il suffit “juste” de trouver la formation la mieux adaptée aux besoins et au profil du demandeur. “Côté alternance par exemple, cela va du contrat de professionnalisation à l’apprentissage dont l’accès a été étendu jusqu’à l’âge de trente ans en Nouvelle-Aquitaine en 2017”, poursuit Catherine Diet. Même constat pour Carole Kahloun, directrice du conseil en formation à la direction régionale Afpa Hauts-de-France : “Lorsque l’on n’a pas de qualification, il est important d’acquérir de nouvelles compétences. Il faut reprendre confiance en soi et être en mesure de proposer à l’entreprise quelque chose qui réponde à ses besoins.” Comment choisir le bon dispositif à actionner ? Il est impératif de bien se renseigner et de jouer la carte du sur-mesure pour mettre en adéquation un projet et un profil de candidat car une formation n’a de sens que si elle mène à l’emploi et
“La formation n’est pas en soi la solution mais c’est plutôt une aide”
si elle est ancrée dans une réalité économique. La première notion clé, c’est la personnalisation. “À l’Afpa, nous avons une direction du conseil en formation pour personnaliser au plus près les attentes des candidats”, note Carole Kahloun.
NOUVEAUX BAGAGES
Grâce à l’appui de son conseiller Pôle emploi, le demandeur bénéficie d’une aide pour évoluer professionnellement vers de nouveaux métiers. “Cela peut passer par des immersions ou conduire à des sessions personnalisées au sein d’entreprises”, note Catherine Diet. La deuxième notion clé, c’est reprendre confiance en soi. Voilà un postulat qui revient souvent dans la bouche des différents interlocuteurs. Sophie Bérard, directrice du Cnam Île-de-France, précise que “la formation n’est pas en soi la solution mais c’est plutôt une aide car se former apporte des compétences complémentaires ou un diplôme nécessaire pour une reconversion, un nouveau poste, une recherche d’emploi. Le fait de se former redonne confiance en soi”. Que ce soit après un licenciement ou pour se stabiliser professionnellement, faute de bagage scolaire suffisant, la formation est un atout indéniable, un temps nécessaire à prendre dans une vie professionnelle alors mise momentanément entre parenthèses.