Rebondir

Choisir la bonne formule

À première vue, l’alternance peut paraître compliquée. Trouver la bonne formation, l’entreprise qui vous conviendra, choisir entre le contrat de profession­nalisation et l’apprentiss­age... Rebondir vous donne les clés pour vous aider à construire un projet

- Marie ROQUES

Souvent méconnue des principaux intéressés, c’est-à-dire les jeunes en recherche d’un emploi ou d’une formation, l’alternance est largement mise en avant par le gouverneme­nt qui a engagé un projet de Transforma­tion de l’apprentiss­age

(lire encadré). “Le système permet aux jeunes de toucher du doigt la réalité d’un métier, d’être dans le

concret”, assure Irène ImolaGuill­aume, déléguée générale du Groupement des activités de transports et de manutentio­n d’Île-de-France (Gatmarif ) et membre de la Commission formation du Medef Île de France, organisate­ur de la Fête de l’alternance (lire encadré). On remarque, dans le même temps, que l’image de l’alternance tend à s’améliorer. “Le système est mieux connu car il s’est développé au niveau de l’enseigneme­nt supérieur, se félicite Irène Imola-Guillaume. À l’origine, l’apprentiss­age, par exemple, était plutôt

centré sur les métiers de l’artisanat or, il concerne

d’autres secteurs d’activité.” Il faut cependant avoir en tête que le système regroupe des réalités bien distinctes. Fondée sur deux phases : pratique et théorique, l’alternance comprend deux types de contrats, l’apprentiss­age et la profession­nalisation. Sachant que ces deux dispositif­s répondent au même objectif de montée en compétence­s du salarié en combinant travail en entreprise et formation théorique. Voici les principale­s distinctio­ns pour vous aider à trouver la formule qui correspond le mieux à votre situation.

UNE QUESTION D’ÂGE

L’apprentiss­age s’adresse aux jeunes à partir de 16 ans et la tranche d’âge promet d’être étendue jusqu’à 30 ans par le projet de Transforma­tion de l’apprentiss­age. Il faut savoir que, d’ores et déjà, certains publics peuvent entrer en apprentiss­age au delà de

“Le système permet aux jeunes de toucher du doigt la réalité d’un métier”

25 ans, selon le ministère de Travail. Par exemple les apprentis préparant un diplôme ou titre supérieur à celui déjà obtenu, les personnes reconnues travailleu­r handicapé. Celles qui ont un projet de création ou de reprise d’entreprise ou encore les sportifs de haut niveau. À noter que les jeunes arrivés en fin de troisième peuvent être inscrits en apprentiss­age, sous statut scolaire, dans un lycée profession­nel ou dans un centre de formation d’apprentis dès lors qu’ils ont atteint l’âge de 15 ans. Les apprentis peuvent être employés par les entreprise­s relevant du secteur artisanal, commercial, industriel, agricole ainsi que les employeurs du milieu associatif et même les profession­s libérales. Ceux du secteur public non industriel peuvent aussi être concernés par ce dispositif.

FINANCEMEN­T DE LA FORMATION PROFESSION­NELLE CONTINUE

Le contrat de profession­nalisation, quant à lui, peut être souscrit par les jeunes âgés de 16 à 25 ans et les demandeurs d’emploi de 26 ans et plus, mais aussi

“L’alternance est mieux connue car elle s’est développée au niveau de l’enseigneme­nt supérieur”

des bénéficiai­res du RSA (Revenu de solidarité active), de l’ASS (Allocation de solidarité spécifique) ou de l’AAH (Allocation adulte handicapé). Et aussi par les personnes ayant bénéficié d’un contrat aidé. Elles peuvent être embauchées par tout employeur assujetti au financemen­t de la formation profession­nelle continue. En revanche, l’État, les collectivi­tés territoria­les et leurs établissem­ents publics administra­tifs ne peuvent pas conclure de contrat de profession­nalisation. Pour vous aider à trouver la formule qui vous convient, il est essentiel de rappeler que le contrat d’apprentiss­age a pour but d’obtenir un diplôme d’État ou un titre à finalité profession­nelle inscrit au Répertoire national des certificat­ions profession- nelles (RNCP). De son côté, le contrat de profession­nalisation permet d’acquérir une qualificat­ion profession­nelle reconnue, un certificat de qualificat­ion profession­nelle ainsi qu’une qualificat­ion reconnue dans les classifica­tions d’une convention collective nationale.

UNE QUESTION DE TEMPS

Le contrat d’apprentiss­age et le contrat de profession­nalisation sont conclus en contrat à durée limitée ou dans le cadre d’un CDI. La durée varie en fonction de la formation choisie. En principe, deux années pour la période d’apprentiss­age et de 6 mois à 1 an, voire deux ans dans certains cas pour le contrat de profession­nalisation à durée déterminée.

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