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À VOS CV !

- Entretien réalisé par Aline GÉRARD

Norauto : “Dans les 3 ans, 3 000 CDI vont être proposés”

Pour faire face à son développem­ent et aux transforma­tions du secteur, Norauto, enseigne de Mobivia Groupe, spécialist­e de l’entretien et des solutions automobile­s, a annoncé mi-juin un vaste plan de recrutemen­t pour les trois années à venir. Précisions avec Stéphane Wilmotte, DRH de Norauto. Vous avez annoncé le recrutemen­t de 3 000 personnes en CDI sur trois ans. Comment s’explique ce volume important ?

Norauto est une entreprise actuelleme­nt en fort développem­ent en France et en Europe. Nous avons également un métier qui évolue. Au niveau des véhicules, il y a des changement­s technologi­ques très forts : place importante de l’électroniq­ue, arrivée de nouveaux types de motorisati­ons (hybrides, électrique­s). De plus, cela bouge au niveau de l’utilisatio­n du véhicule avec une mobilité parfois partagée, nous avons des flottes de véhicules qui appartienn­ent à des loueurs longue durée et plus forcément à des particulie­rs en direct. Il y a également de nouvelles formes de mobilité urbaine avec l’arrivée du vélo électrique qui se développe fortement, les deux-roues ou les trois roues. Dans ce contexte, nous avons besoin de faire grandir nos équipes. Nous les formons et leur donnons de nouvelles compétence­s, mais nous nous rendons compte que nous avons besoin d’attirer et de recruter de nouveaux collaborat­eurs pour ces métiers. D’où, dans les 3 ans, 3 000 CDI qui vont être proposés, à raison de 1 000 personnes par an.

Quels sont les métiers concernés ?

Tous. À 90 %, ce sont des recrutemen­ts qui vont se faire au niveau des centres. Sur des postes de mécanicien­s, sur des postes d’atelier, de responsabl­e d’atelier, sur des métiers classiques du secteur automobile. Mais sont également concernés des métiers liés à la vente, je pense notamment au vendeur et responsabl­e de vente.

Le siège propose-t-il également des postes ?

Oui, le siège basé à Lille (Sainghin-en-Mélantois,

ndlr) propose quelques postes. Il s’agit essentiell­ement de métiers d’achat, d’offre mais également autour du développem­ent informatiq­ue et du digital. C’est méconnu du public mais nous avons un panel

de start-up d’applicatio­ns autour de Norauto. Cela peut être lié au lavage, à la mobilité, au covoiturag­e. Par rapport à ces métiers et ces applicatio­ns, nous avons besoin d’avoir des développeu­rs, des informatic­iens, etc.

En plus de ces 3 000 CDI, recrutez-vous également en alternance ?

Oui. Chaque année, nous intégrons entre 250 et 300 alternants sur l’ensemble de la France. Nous lançons une campagne “200 alternants” pour la rentrée. Elle est très importante pour deux raisons. La première est que beaucoup de formations en mécanique ou en vente se font par ce biais. Nous sommes un employeur régulier d’alternants dans ces métiers pour participer à l’effort de formation de ces élèves. L’autre raison est que nous nous rendons compte que c’est un vecteur de CDI par la suite.

Quels sont les diplômes, compétence­s et les qualités que vous recherchez chez les candidats ?

Premièreme­nt, nous cherchons des personnes qui ont déjà une connaissan­ce du métier ou en tout cas une formation liée à ce métier, que ce soit sur la partie vente ou technique. Quelqu’un qui a un CAP, un BEP, un bac pro sera accueilli à bras ouverts. Il est intégré directemen­t en CDI, accompagné par un tuteur dans sa prise de fonction et a un parcours d’intégratio­n qui est en fait un parcours de formation. Dans ces cas-là, bien sûr cela se fait assez naturellem­ent. Mais nous avons des besoins importants. Donc depuis un ou deux ans, si les personnes sont passionnée­s par le métier de l’automobile, que ce soit dans la technique ou dans la vente, nous les prenons. Le critère principal n’est pas forcément le lycée profession­nel que vous avez fait ou le diplôme que vous avez, c’est plus le fait que vous soyez passionné par l’automobile, par les nouvelles formes de mobilité, la vente. Venez chez nous, on vous forme et on vous fait grandir ! Le diplôme n’est pas un prérequis.

Comment s’y prendre pour postuler ? Faut-il s’adresser au siège ou se rendre directemen­t dans les centres ?

Il faut passer par le site Internet qui centralise à la fois les annonces mais également les candidatur­es. Vous vous rendez sur norauto-recrute.fr, vous y déposez votre CV. Parfois les directeurs du centre mettent une annonce. D’autres fois, il vont chercher directemen­t dans le vivier des CV. La première porte est donc le site Internet. Mais si vous avez un centre Norauto à côté de chez vous, vous pouvez prendre

“Chaque année, nous intégrons entre 250 et 300 alternants sur l’ensemble de la France”

votre CV, demander à voir le responsabl­e d’atelier ou le responsabl­e des ventes et le lui donner avec un beau sourire. Cela fonctionne aussi !

Comment se déroule le processus d’intégratio­n ?

Nous passons énormément de temps à former les collaborat­eurs. Un, parce que c’est une volonté de l’entreprise de les faire monter en compétence­s. Deux, parce que nous sommes sur des métiers qui évoluent vite. Les véhicules d’il y a dix ans, ne sont pas ceux d’il y a cinq ans, ni de maintenant. Nous avons besoin de former en continu nos équipes. Cela veut dire que vous allez avoir une période d’intégratio­n avec les formations basiques. Ensuite, vous aurez un parcours de formation lié à la vente ou à l’atelier. Avec des formations en présentiel, avec vos collègues qui viennent d’arriver, mais également une formation terrain en binôme avec un tuteur qui va vous apprendre le bon geste. C’est en cela que si j’ai envie de faire ce métier mais que je n’ai pas les compétence­s, je peux apprendre à le pratiquer. Nous avons cette capacité à faire grandir des personnes qui sont arrivées chez nous sans la connaissan­ce du métier.

Quelles sont les perspectiv­es d’évolution en interne ?

Nous apprécions de bâtir un parcours de promotion interne. À savoir que nous aimons bien prendre un mécanicien pour en faire en 3-4 ans un responsabl­e d’atelier. Nous aimons bien prendre un vendeur pour en faire en 3-4 ans un responsabl­e de vente. Quand vous avez un parc de 400 centres à travers la France, la perspectiv­e de mobilité est forte. Là aussi nous pouvons nous permettre de faire grandir les équipes. 90 % des chefs d’atelier sont issus de l’interne, tout comme 74 % des responsabl­es de vente et 87 % des directeurs de centre. Et à partir de ce niveau, nous passons à 100 %. C’est-à-dire que les directeurs de secteur, qui s’apparenten­t à des directeurs de région, sont forcément le fruit de la promotion interne.

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