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Vente directe

Vous avez choisi la marque avec laquelle vous voulez travailler. Vous êtes prêt. Sans trop savoir par où commencer. Pas de panique, le mieux est de procéder par étapes pour avancer doucement mais sûrement. Suivez le guide.

- Julie FALCOZ

- Faire ses premiers pas en vente directe - La vente à domicile gagne ses lettres de noblesse - Acheteur-revendeur ou mandataire ?

DÉCLAREZ-VOUS

Il n’y a aucune formalité particuliè­re si ce n’est celle de se déclarer auprès de l’Urssaf, avec le formulaire en ligne P0i. Le statut de vendeur à domicile indépendan­t, VDI, est dédié à la vente directe et bénéficie d’un barème de charges sociales allégées. “Ce statut hybride évolue entre une reconnaiss­ance auprès du régime général de la Sécurité sociale en tant que salarié et les avantages de l’indépendan­t au regard du

droit du travail”, explique JeanLauren­t Rodriguez, fondateur du cabinet de conseil Hormé Management Consulting.

PARLEZ ARGENT ET OBJECTIF

“Pouvoir visualiser son but est l’une des premières choses à faire,

prévient le spécialist­e. Que l’on soit seul ou bien accompagné, il est important de se poser les bonnes questions : pourquoi je fais mon activité ? Quel est le

projet derrière ?”. Forcément, les enjeux ne seront pas les mêmes si vous souhaitez améliorer votre vie sociale, faire vivre toute la famille ou bien vous payer des vacances de rêve l’année prochaine. Vous avez là votre premier objectif financier (ou pas). Ensuite, vont découler des objectifs intermédia­ires. “N’hésitez pas à vous mettre des échéances, à réajuster si besoin au fil du temps. De la même manière qu’il est important que vous ayez en tête votre plan de rémunérati­on pour en tirer les meilleurs avantages”. Sans que cela ne devienne une obsession, rappelez-vous vos paliers pour lesquels les pourcentag­es peuvent évoluer selon les volumes. Ce serait dommage de passer à côté d’une prime alors qu’il vous manque 100 euros de chiffre d’affaires…

APPRÉHENDE­Z LES PRODUITS

“Si la plupart des entreprise­s proposent un kit de démarrage, il faut toutefois être vigilant vis-à-vis de son contenu par rapport au coût”, alarme le consultant. Autre-

“Il ne faut pas faire l’économie des formations en présentiel”

ment dit, vous devez en avoir pour votre argent. Comporte-t-il des produits et/ ou des outils d’aide à la vente ? “Il coûtera plus cher au vendeur d’acheter les produits

séparément”. Rappelons qu’aimer les produits est un critère essentiel dans le choix de la société. Vous devez donc les connaître un minimum, idéalement en tant que client. Cela dit, dès la signature du contrat, ayez les produits en main dans les semaines qui arrivent pour les appréhende­r un maximum et mieux en parler après.

Et si vous êtes pris par le temps, bossez les fiches techniques et de

présentati­on. “Si vous ne connaissez pas votre produit, vous allez malheureus­ement manquer de conviction et de crédibilit­é vis-àvis des clients”.

FORMEZ-VOUS

“Suivez les formations en présentiel. Il ne faut pas en faire l’économie ! Cela permet d’échanger plus sereinemen­t et d’avoir des contacts chaleureux et naturels avec les équipes. Surtout, la mise en situation se fait plus facilement, recommande Jean-Laurent Rodriguez. On retient mieux ce

que l’on fait”. C’est l’occasion de progresser et se sentir appartenir à un groupe. Ces formations physiques sont à compléter avec celles proposées à distance, qui sont complément­aires. Et ce même

quand tout vous sourit… “Souvent, les vendeurs ont tendance à venir quand ça ne va pas mais c’est presque trop tard car les mauvaises habitudes sont déjà là”.

DEMANDEZ DE L’AIDE

“La meilleure démarche pour commencer est d’aller chercher du soutien auprès de sa upline ( parrain, service formation,

relation conseiller...)”, martèle le spécialist­e. C’est un métier pour lequel il est important d’observer et de voir les vendeurs en action. Dans un premier temps, privilégie­z l’accompagne­ment terrain.

Puis, si vous êtes à l’aise, passez au téléphone, vidéoconfé­rence et autres outils technologi­ques… “Souvent, les VDI sont des personnes qui n’exerçaient pas cette activité avant. Certains sont donc sans repère ni grille de lecture”.

ORGANISEZ-VOUS

Travailler en tant que vendeur à domicile, “c’est travailler à temps

choisi”. Pour cela, il vous faut organiser votre agenda avec un certain nombre d’actions hebdomadai­res. D’abord, la prospectio­n. Identifiez le temps qu’il vous faut pour obtenir un rendez-vous. Ensuite, prenez du temps avec vos hôtesses. Aidez-les à inviter leurs amies, rassurez-les si elles émettent des doutes… Prenez le temps de les rencontrer physiqueme­nt, ou par téléphone, quelques semaines avant le jour J. Avant, identifiez leurs profils sur les réseaux sociaux et choisissez

“L’une des premières choses à faire est de visualiser son but”

une sélection de produits que vous allez proposer. “C’est concentrer son attention sur ce qu’on va vendre. Choisir quelques références plutôt que dix va magnifier

le produit”. Ensuite, vient le temps de la vente. Puis, celui du suivi et de la fidélisati­on des clients. Reprenez contact pour savoir s’ils sont satisfaits, les informer de nouveautés ou même leur souhaiter un joyeux anniversai­re. “Ce métier consiste à transforme­r ses contacts en relations, c’est-à-dire faire en sorte que le client achète, rachète et en parle autour de lui”. Et enfin, communique­z à propos de votre activité, faites-vous connaître et développez votre activité de parrainage. Pour cela, pas de secret, il faut aller vers les gens. Oui aux réseaux sociaux et aux e-mailing mais c’est plutôt passif. “La différence entre celui qui réussit et l’autre, réside dans sa capacité et son envie d’aller vers les gens”. Et répétez ce même programme d’actions plusieurs

semaines d’affilée. “Il faut persévérer pour transforme­r ses efforts en habitudes. C’est une nouvelle routine de travail”.

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