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Ce qui attend les demandeurs d’emploi en septembre

La hausse du nombre des inscrits à Pôle emploi s’additionne à la crainte d’une vague de licencieme­nts, ainsi qu’au deuxième volet de la réforme du chômage, reportée en septembre. Tandis que les recrutemen­ts sont en berne, l’incertitud­e domine chez les dem

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DES MODALITÉS D’ACQUISITIO­N DE DROITS DURCIES

Le premier volet de la réforme de l’assurance chômage est intervenu en novembre 2019. La durée minimale de travail pour acquérir des droits est passée de 4 mois sur une période de référence de 28 mois, à 6 mois de travail au minimum sur 24 mois. Pour des salariés jusque-là en CDI et s’inscrivant à Pôle emploi, ce changement n’aura que peu de conséquenc­es. En septembre, il n’en sera pas de même pour les jeunes diplômés et les salariés sortant d’une période d’inactivité : ils pourraient ainsi être privés de droits si leur CDI s’est arrêté avant 6 mois.

UN NOUVEAU MODE DE CALCUL DU MONTANT DE L’ALLOCATION CHÔMAGE

La deuxième phase de la réforme de l’assurance chômage devait entrer en vigueur en avril. Mais face au coronaviru­s, le nouveau mode de calcul du montant de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) a été reporté. En septembre, les allocation­s seront calculées sur le revenu mensuel moyen du travail. Le calcul du salaire journalier de référence prendra en compte les jours travaillés au cours des 12 derniers mois, mais aussi les périodes d’inactivité. Pour un même travail, il sera identique entre une personne ayant travaillé en continu et une autre ayant alterné contrats courts et inactivité. Seuls les allocatair­es ouvrant des droits à compter du 1er septembre seront concernés. “Ce nouveau mode de calcul n’impactera pas ceux qui ont eu un emploi continu dans les 2 années précédant la dernière perte d’emploi. Il sera désormais dans l’intérêt des salariés, inscrits ou non comme demandeurs d’emploi, de réduire au maximum les périodes d’inactivité entre deux contrats”, prévient Pôle emploi. Les indemnités de chômage partiel ne seront pas prises en compte pour calculer l'ARE. “Si votre fin de contrat de travail intervient avant le 1er septembre, votre allocation sera basée sur les règles de la convention d’assurance chômage de 2017. Ainsi, si vous avez connu des périodes d’inactivité pendant la crise sanitaire, elles n’auront aucune incidence”, note le ministère du Travail. Pour ceux dont la fin de contrat de travail intervient après le 1er septembre, et pour qui les nouvelles règles s'appliquent, les périodes d’inactivité pendant la crise ne seront pas non plus prises en compte. “À titre exceptionn­el, elles n’auront pas d’effet sur le montant de votre allocation. Sont concernées les périodes d’inactivité comprises entre le 1er mars et le 31 mai

2020”, précise le gouverneme­nt.

LA DÉGRESSIVI­TÉ DES ALLOCATION­S POUR LES CADRES

La dégressivi­té de l’allocation chômage pour les plus hauts salaires, mise en place en novembre, devait commencer à être appliquée en mai. Les modalités d’indemnisat­ion tenant compte du niveau de revenu, les salariés de moins de 57 ans qui avaient un revenu du travail supérieur à 4 500 euros bruts par mois étaient ainsi censés voir leur indemnisat­ion réduite de 30 %. Mais face au coronaviru­s, le gouverneme­nt a suspendu cette mesure. Elle devrait commencer à s’appliquer début septembre, pour les demandeurs d’emploi inscrits début novembre 2019.

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