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TOUR DE FRANCE

Si la crise sanitaire et économique n'a épargné aucun territoire, des besoins en recrutemen­t restent présents dans le nord de la France. La métropole lilloise a beaucoup à offrir, dans de nombreux domaines.

- Par Mathilde Seifert.

Lille, une métropole pleine d’opportunit­és

Le recrutemen­t sur la ville de Lille est, contrairem­ent au confinemen­t du printemps dernier, moins impacté que ce que l'on aurait pu penser. “Le tout garde une certaine dynamique même si un certain nombre de secteurs d’activité restent attentifs à d’éventuels décalages”, explique Patricia Patrelle, directrice de la région Nord chez Manpower. En effet, il existe des décalages dans le secteur tertiaire, à savoir dans la comptabili­té et les finances, l'assurance-mutuelle, dûs au télétravai­l. Cela complique l’arrivée de nouveaux candidats au sein d’une entreprise, “même si ces domaines feront toujours partie de nos vies. Ces ouvertures de postes semblent donc simplement décalées mais en aucun cas annulés”.

Malgré tous ces chamboulem­ents et avec l’existence

de sa propre marque territoria­le, “Hello Lille”, la métropole lilloise se mobilise pour développer son attractivi­té. Le message de la ville est clair et axé sur la “générosité, le sens de l’accueil et la conviviali­té des métropolit­ains”. Ce dernier peut totalement être interprété comme une invitation à s’installer ou s’implanter sur ce territoire. En parallèle, de nombreuses initiative­s émergent, au travers par exemple de salons virtuels.“À Lille, deux pôles d’excellence coexistent dont un dans le secteur du digital, Euratechno­logie, et un second dans le secteur du médical, Eurasanté. Ces deux pôles aspirent et recherchen­t beaucoup de compétence­s, y compris des fonctions supports, pour lesquelles nous avons des partenaria­ts”, informe la directrice régionale. En collaborat­ion avec Pôle emploi, Manpower propose à des demandeurs d’emplois d’accéder à des parcours de formation. Des job dating sont organisés autour du BTP ainsi que des postes touchant au numérique et au digital.

LOGISTIQUE ET E-COMMERCE

Logistique, textile, distributi­on. La ville est considérée comme le berceau de la distributi­on moderne avec les pionniers de la vente à distance et les géants du retail. Comme partout ailleurs, le commerce

traditionn­el non alimentair­e est fortement impacté par la crise. Pour autant, ce secteur était, bien avant le mois de mars, sujet à une transforma­tion globale visant à orienter le tout vers le e-commerce. Les domaines de la supply chain, du e-commerce et de la logistique ne sont donc pas touchés par ce décalage de recrutemen­t. “Les postes restent évidemment ouverts et même à pourvoir de manière plus urgente qu’avant”. Plus globalemen­t, les secteurs qui recrutent actuelleme­nt restent les mêmes qu’avant la crise. “Tout ce qui tourne autour de la relation clients, à savoir la vente, les commerciau­x, le téléconsei­l, ne connaît pas de décalage, d’annulation ou de report en matière de recrutemen­t. Ce domaine occupe un tiers de nos recrutemen­ts actuels”, affirme Manpower. À l’occasion du reconfinem­ent, les métiers techniques ne sont pas à l’arrêt. “Actuelleme­nt, le domaine se trouve à 90 % de sa capacité de production”. Les postes les plus demandés sont ceux de technicien de maintenanc­e et de laboratoir­e mais également de responsabl­e maintenanc­e ou des postes qualité dans l’agro-alimentair­e. Le BTP est, quant à lui, redevenu dynamique après une période de gel il y a deux ans. Finalement, les métiers où se concentren­t le plus de demandes sont dans les domaines du e-commerce, des télécommun­ications et la supply chain avec “15 % des recrutemen­ts pour ce dernier”.

UNE DIVERSITÉ D’ACTIVITÉS

En réunissant des grandes entreprise­s, des centres de recherche, des viviers de formations et des pôles de compétitiv­ité, Lille a trouvé la recette pour développer l'industrie chimique ainsi que les matériaux innovants. Ce même vivier de formations a vocation à créer de véritables talents, rendant la ville au coeur d’une dynamique nouvelle.

La métropole lilloise a su aussi diversifie­r ses activités. L'agroalimen­taire, l'industrie pharmaceut­ique, ou encore la santé complètent ainsi le paysage économique lillois. En parallèle, beaucoup de postes sont proposés dans les métiers des relations clients. Que ce soit en tant que business developper, chef des ventes ou dans le téléconsei­l, beaucoup de postes sont à pourvoir.

Pourtant, les candidats montrent quelques signes de réticences à l'idée de quitter un emploi actuelleme­nt. Par crainte de l'inconnu, le recrutemen­t peut s’avérer plus complexe que l’on pourrait le penser.

Cette situation paradoxale s’explique par des profils ou des entreprise­s frileuses au vu de la situation sanitaire actuelle. L’État et Pôle emploi, en partenaria­t, ont mis en place des Maisons de l’emploi (MDE) pour créer un pont entre les entreprise­s et les demandeurs d’emplois. Pour soutenir l’emploi, de nombreuses initiative­s naissent en adéquation avec les plans sociaux en cours qui “sont largement abordés, mais les personnes touchées par ces actions ne sont pas encore sur le marché du travail”, affirme Patricia Patrelle. C’est donc le moment idéal pour les candidats de se lancer et de profiter de cette période où les besoins sont présents dans les secteurs cités.

Pour soutenir l’emploi, de nombreuses initiative­s naissent en adéquation avec la situation actuelle. “Ce que l’on cherche essentiell­ement c’est l’appétence et un certain nombre d’aptitudes”. Nul besoin d’être diplômé d’une école d’ingénieur, un bac scientifiq­ue permet d’accéder à des postes de développeu­r grâce à une formation en interne par la suite. “Une grande partie des postes, ayant un référentie­l de compétence­s précis, ne sont pas pourvus. L’objectif est d’amener les candidats à un premier niveau de compétence­s”. Les recherches de profils se tournent alors davantage vers des personnes répondant à des appétences pour le secteur et des aptitudes à acquérir. Les compétence­s humaines, à savoir les softs skills, sont de plus en plus demandées. La volonté d’apprendre, la capacité à travailler en équipe, en autonomie mais aussi à progresser, tous ces aspects font partie des critères de recrutemen­t actuels.

TERRE D’ACCUEIL D’ENTREPRISE­S

Relativeme­nt jeune et dynamique, Lille est connue pour être une ville étudiante. Vivre à Lille peut revêtir plusieurs avantages et permettre ainsi d’améliorer sa qualité de vie. Il s’agit d’un véritable carrefour européen, à proximité de Paris, du Luxembourg mais également de la Belgique et de l’Angleterre. La capitale du Nord jouit d'une situation géographiq­ue idéale. Cette position centrale a convaincu des entreprise­s à portées internatio­nales comme Amazon d'implanter leurs hubs logistique­s. Beaucoup d’entreprise­s ont ainsi capitalisé sur leurs outils de production pour se moderniser et donc rendre leur offre plus attrayante. En parallèle, la ville et ses alentours disposent de nombreux avantages. “En plus d’être la quatrième région industriel­le et de se démarquer nettement dans le domaine agroalimen­taire, l’agglomérat­ion de Lille se démarque par sa concentrat­ion de sièges sociaux. Il y a 80 sièges d’entreprise­s de plus de 5 000 salariés. Cela permet de regrouper toutes les fonctions de décisions et les recrutemen­ts”, explique Patricia Patrelle. La capitale du Nord compte plus de 45 000 entreprise­s dans des secteurs emblématiq­ues de la région, comme la grande distributi­on, mais aussi dans des domaines de pointe avec des pôles de compétitiv­ité innovants.

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