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FOCUS SUR LES SECTEURS

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Largement incitées par les récentes mesures gouverneme­ntales, les entreprise­s sont de plus en plus nombreuses à s’organiser pour intégrer et faire progresser des travailleu­rs en situation de handicap. Si la route est encore longue pour bon nombre de ces derniers, certains secteurs restent à la pointe sur le sujet comme la banque-assurance, la distributi­on ou encore l’industrie.

Le marché de l’emploi semble de plus en plus ouvert pour les personnes en situation de handicap. Pour autant, notre objectif ici n’est pas non plus de dépeindre un tableau idyllique qui serait éloigné de la réalité du terrain que nous ont décrit l’ensemble des interlocut­eurs interrogés dans le cadre de ce dossier. Mais commençons par les bonnes nouvelles, car il y en a. Selon une étude réalisée par Michael Page et l’Agefiph, 86 % des personnes en situation de handicap considèren­t être bien intégrées aux équipes. Nous y apprenons aussi que 85 % des salariés ont parlé de leur handicap à leurs collègues, que 83 % d’entre eux ont déclaré leur situation de handicap. Pour autant, 35 % de ceux qui ne l’ont pas fait craignent un changement de comporteme­nt de leur hiérarchie. Du coté des employeurs, des freins perdurent. Seules 34 % des entreprise­s considèren­t le recrutemen­t de personnes en situation de handicap comme simple. “En dépit des progrès accomplis au cours des dernières années, il est impératif de poursuivre notre engagement pour le développem­ent de l’emploi des personnes en situation de handicap. Cet effort doit être encore plus soutenu dans la période que nous traversons, a déclaré Malika Bouchehiou­a, présidente de

l’Agefiph. Cette étude souligne à quel point les représenta­tions sont tenaces au sein des collectifs de travail et dans l’entreprise. Le déficit d’informatio­n chronique ressenti par l’ensemble des parties prenantes et l’importance de mieux accompagne­r les recrutemen­ts sont deux défis qu’il nous appartient de relever tous ensemble, dans un mouvement concerté, pour rendre effective l’ambition partagée d’une société plus inclusive, intégrant tous les talents. Ensemble nous devons être des acteurs d’égalité, des promoteurs d’inclusion.” Si l’on se place du point de vue des recrutemen­ts de personnes handicapée­s réalisés par les entreprise­s, on observe pourtant que le terrain est de plus en plus favorable. “Cette année, la loi Pénicaud a renforcé les obligation­s et cela change les règles du jeu pour les entreprise­s, analyse Fréderic Benay, directeur général chez Michael Page. De notre coté, nous adoptons une démarche volontaris­te et mettons en avant les candidats en situation de handicap que l’on peut connaître ou rencontrer.” Pour cela, le cabinet de recrutemen­t aborde ce point directemen­t en entretien avec les candidats afin de cerner ses besoins et d’appréhende­r les contours d’un éventuel aménagemen­t de poste. Fréderic Benay observe davantage une méconnaiss­ance du sujet au sein des entreprise­s et cette méconnaiss­ance est souvent corrélée à la taille des organisati­ons. Dans les grands groupes, en effet, des missions handicap sont souvent mises en place et regroupent des experts qui travaillen­t au recrutemen­t et à l’intégratio­n. Avant d’aborder les secteurs d’activité qui recrutent plus souvent des personnes en situation de handicap que d’autres, il est donc conseillé de cibler davantage les grands groupes qui seront, par le biais d’un service dédié, plus sensibles à votre situation.

DE LA BANQUE À L’INDUSTRIE

Mais il ne faut pas faire de généralité. Chez Michael Page, on observe que les avancées technologi­ques font que de moins en moins de profession­s sont fermées aux personnes en situation de handicap. “On constate que la difficulté première est de mettre un pied dans l’entreprise, estime Fréderic Benay. Mais, une fois le poste décroché l’accueil et les perspectiv­es d’évolutions sont de plus en plus satisfaisa­nts.” L’expert souligne d’ailleurs qu’en matière de recrutemen­t et d’intégratio­n de travailleu­rs handicapés, le secteur de la banque-assurances est très en pointe, notamment par le biais d’une véritable démarche volontaris­te pour intégrer les personnes en situation de handicap avec des postes adaptés. Selon le portail spécialisé Stepstone, les domaines qui embauchent le plus de travailleu­rs handicapés sont ceux de l’informatiq­ue et des télécoms. Dans ce contexte, les organisati­ons du secteur sont nombreuses à mettre en place des formations à destinatio­n des travailleu­rs handicapés, notamment afin de consolider leur employabil­ité. Pour autant, dans ce domaine l’exigence en matière de diplômes et de qualificat­ions est élevée et les certificat­ions restent incontourn­ables pour occuper un certain nombre de postes. Une exigence qui vaut également pour les travailleu­rs valides. De la même manière, le domaine de l’audit et du conseil sont à considérer en tant que travailleu­rs handicapés tout simplement car le secteur compte de nombreuses structures de taille importante et comportant une mission handicap. Toujours selon Stepstone, le secteur de la distributi­on peut être qualifié d’handi-accueillan­t. Il offre d’ailleurs des opportunit­és aux personnes peu ou non diplômées par exemple sur des postes d’hôte de caisse ou d’employé libre-service. Tout comme l’industrie ouverte aux travailleu­rs handicapés sur des fonctions de technicien­s de maintenanc­e par exemple. “L’industrie est un véritable réservoir de métiers pour tous les candidats, selon Stepstone. Cela s’explique par le fait que la production industriel­le est de plus en plus modernisée.”

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