L’ÉTENDARD DU YAOURT
Ne parlez pas de Yopl… ou de Mamie N… aux Malouins : au mieux ils ne connaîtraient pas, au pire ils le prendraient mal. Le yaourt, ici, c’est Malo. Un monument, un étendard, 7 millions de pots en 2006 et 53 millions aujourd’hui. Il est loin, le temps où des triporteurs à l’effigie de la marque prenaient chaque jour le bac pour aller distribuer Goélands (les yaourts) et Mouettes (les petits-suisses) de l’autre côté de la Rance ! Mais la tradition perdure : par-delà les années, la meilleure vente reste le yaourt au chocolat en pot de carton. Des pots qui, c’est important, sont également fabriqués sur place pour minimiser le bilan carbone. Éric Legendre, responsable de la production, donne le secret pour qu’ils soient encore meilleurs : « attendre l’échéance imminente de la DLC pour les consommer, afin que les arômes aient le temps de se développer au maximum ». Malo, c’est beau.
DES LÉGUMES À TEMPS COMPLET
Pourquoi obliger les clients à choisir entre la qualité locavore aux horaires stricts d’une PME et l’anonymat d’une grande surface aux horaires étendus ? Mickaël Robin a trouvé la solution : 112 casiers à légumes qu’il remplit une fois par jour en hiver, et matin et soir aux beaux jours. Dans sa ferme de Saint-Méloir-des-Ondes, à quelques kilomètres de Saint-Malo, il cueille sa production, constitue des lots et les met en place dans un distributeur, à deux pas de ses serres. Il affiche un prix, ferme le tout et laisse ses clients venir se servir quand bon leur semble. Trois kilos de légumes et une salade coûtent environ 5 €. Disponible quelle que soit l’heure à laquelle vous prendrez la route du retour, en fin de week-end, c’est le seul souvenir « basses calories » qu’on ait trouvé à rapporter de Saint-Malo !