Le boudin noir
Un mets antique
1 EN CHAPELET
Pas veggie ? Tant pis ! L’une des plus anciennes charcuteries au monde est évoquée dès la Grèce antique. La recette d’Apicius date du IVe siècle, celle du boudin blanc du XVIIe siècle. Au kilomètre, ou en chapelet, le boudin est une préparation à base de sang de cochon, de gras et de maigre avec condiments et aromates, que l’on pousse à l’aide d’un entonnoir dans un boyau naturel. Noué à chaque bout, il est alors plongé dans un bouillon aromatisé, pour une cuisson rapide.
2 ARTISANAL OU PAS
Alors qu’en charcuterie, tout est pesé, le boudin se fait au « palais », explique Joël Mauvigney, MOF charcutier à Mérignac. «Le boudin industriel, revendu en GMS et chez les bouchers, est plus brillant et la couleur de sa farce varie du rouge bordeaux au marron. » Préférez celui du charcutier qui le prépare dans son atelier avec du sang frais de cochon. Ce boudin frais artisanal est mat à l’extérieur, noir à l’intérieur. Sa farce présente plus souvent des morceaux irréguliers.
3 QUOTIDIEN ET FESTIF
À chaque région sa recette, et à chaque charcutier aussi. On peut trouver les oignons crus ou compotés. On peut ajouter du gras de porc, de la couenne, du lait, du riz, de l’oeuf, et même des truffes ! Le boudin créole au piment est un plat de Noël. Le boudin corse, avec des blettes et des herbes du maquis, aussi. Dans le Sud-Ouest, la farce est enrichie d’ail, de persil et de morceaux de tête de cochon coupée à la feuille.