Du poisson, oui, mais du bon!
IL EST PLUS FACILE DE PÊCHER À LA LIGNE QUE D’ACHETER UN POISSON SANS SE POSER DE QUESTION… FAUT-IL LE CHOISIR SAUVAGE OU D’ÉLEVAGE, DE QUELLE PROVENANCE, QUELLES ESPÈCES PRIVILÉGIER POUR PROTÉGER LES RESSOURCES ? SUIVEZ LE GUIDE ET ACHETEZ MOINS MAIS MIEUX ! TEXTE CLAIRE BAUDIFFIER
Contrairement à la majorité des habitants d’autres pays, les Français consomment plutôt du poisson issu de la pêche – donc sauvage – que d’élevage. Si le premier est un poisson qui vit naturellement dans l’Océan ou la mer, le deuxième est élevé dans des bassins d’eau douce ou salée et nourri par l’homme. « Il ne faut pas forcément se dire que l’élevage, c’est le mal. On peut trouver de la très bonne truite française, qui remplacera parfaitement un saumon de Norvège élevé dans des conditions problématiques », estime Gaël Orieux, chef étoilé du restaurant Auguste à Paris et auteur de Cuisiner la Mer. Le bar, la dorade et le saumon sont les poissons d’élevage que l’on trouve le plus souvent sur les étals. Le mode de production doit d’ailleurs impérativement figurer sur l’étiquette. Côté pêche, pas toujours facile de s’y retrouver pour le consommateur non
averti. « L’idéal, c’est de favoriser la petite pêche, par nature durable. On parle là de durabilité environnementale, c’est-à-dire une pêche qui ménage la ressource et les stocks, mais aussi de durabilité économique, qui respecte le travail des marins », détaille Ken Kawahara, secrétaire de la Plateforme de la petite pêche artisanale française, qui milite notamment pour la mise en oeuvre d’un signe de reconnaissance officiel de leurs poissons sur les étals pour aider l’acheteur à y voir plus clair.
DES LABELS DE QUALITÉ VARIABLE
Car aujourd’hui, parmi les labels, certains sont pour le moins décriés. C’est le cas de MSC (Marine Stewardship Council), qui est censé garantir des pratiques de pêche artisanale ne détruisant pas l’écosystème marin, mais qui, selon un récent rapport (mai 2020) de l’association Bloom, labellise aussi