Regal

FINI, LA LOTERIE

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ou fibreuses. C’est en grande partie une question de variété – mais on ne sait que rarement laquelle on achète, car les vendeurs français le précisent peu. Cela dépend aussi beaucoup du niveau d’exigence des producteur­s. Et là encore, la transparen­ce est difficile quand on achète des produits venus d’aussi loin.

C’est face à ce constat, une bonne mangue étant plus un coup de chance qu’une certitude, que les premiers agriculteu­rs espagnols se sont mis à planter des manguiers dans les années 1970. Aujourd’hui, la région située entre Málaga et Grenade assure 99 % de la production nationale et s’est même lancée dans la culture d’autres fruits tropicaux, voyant que leur climat y était favorable : les avocats, mais aussi les fruits de la passion, les litchis… La coopérativ­e Trops, fondée en 1979, regroupe plus de 2600 familles d’agriculteu­rs aux exploitati­ons de taille modeste et assure la distributi­on de leurs produits. Elle veille également à la qualité des fruits en s’assurant du choix des variétés cultivées et de l’applicatio­n de bonnes pratiques agricoles. Les mangues espagnoles, principale­ment de la variété Osteen, sont sucrées avec une légère acidité qui s’estompe à mesure que la maturation avance ; leurs fibres sont impercepti­bles et leur noyau très plat (plus le noyau est petit, plus il y a de chair). Surtout, leur qualité est constante du début à la fin de la saison. Les fruits arrivent sur les étals juste mûrs – pas besoin d’attendre trois semaines pour les manger en priant pour qu’ils soient bons –, et ils ne sont pas plus chers que leurs homologues sud-américains. On peut les déguster tels quels, mais aussi en faire des tartes et autres desserts, des salades, et pourquoi pas des soupes, des sauces, des cocktails… Une marque espagnole, Ballix, a d’ailleurs récemment créé un gin exceptionn­el à la mangue. Un atout supplément­aire pour ce fruit… décidément enivrant ■

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