RF Conseil

AVANCE EN COMPTE COURANT D’ASSOCIÉ NON REMBOURSÉE

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Pas de manoeuvres dolosives à l’égard de l’associé qui connaissai­t la situation di cile de la société lorsqu’il a réalisé son apport.

À la suite d’un incident industriel ayant a ecté l’exécution d’un marché d’ingénierie, une société ne peut recouvrer sa créance et connaît des di cultés nancières. Pour améliorer la situation et aider la société à s’en sortir, un associé minoritair­e apporte alors 300 000 € en compte courant d’associé.

Peu après, la société fait l’objet d’une procédure collective clôturée par une insu sance d’actif et l’associé minoritair­e n’obtient pas le remboursem­ent de son compte courant. Il assigne alors le dirigeant de la société en paiement de dommages et intérêts ; il lui reproche des manoeuvres dolosives destinées à le convaincre d’e ectuer cet apport en compte courant.

UN ASSOCIÉ DE MAUVAISE FOI

ILes juges rejettent cette demande : l’associé connaissai­t pertinemme­nt la situation

nancière de la société lorsqu’il a fait son apport. Bien plus, il en connaissai­t l’urgence pour surmonter les di cultés. C’est en parfaite connaissan­ce de cause qu’il a prêté cette somme à la société. Aucune manoeuvre dolosive ne peut être reprochée au dirigeant de la société qui n’a, en l’occurrence, commis aucune dissimulat­ion intentionn­elle.

Source. Cass. com. 24 mai 2017, n° 15-19430

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