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CONDAMNATI­ON POUR CONTREFAÇO­N

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Une société obtient la condamnati­on d’un concurrent pour contrefaço­n de brevet. Les juges ont précisé que leur décision peut être publiée dans trois journaux au choix de la victime. Or, à la place, celle-ci publie le jugement sur son site Internet et relaie l’informatio­n dans sa newsletter et sur son compte Twitter. Voyant là un acte de dénigremen­t à son égard, le contrefact­eur poursuit la société en dommages et intérêts. Il obtient une indemnisat­ion limitée.

Pourquoi ? Les décisions de justice sont publiques. La société victime pouvait donc tout à fait publier sur son site Internet, à ses frais, la condamnati­on prononcée à son bénéfice, d’autant que sa publicatio­n était neutre et sans commentair­e. Pourtant, la société a été condamnée à indemniser le contrefact­eur, car elle a commis un abus : elle n’aurait pas dû légèrement modifier les termes du jugement qu’elle a publié en y ajoutant la marque sous laquelle le contrefact­eur commercial­isait les produits contrefait­s. Cet ajout était fautif car il a augmenté l’impact de la publicité donnée au jugement. Cass. com. 18 octobre 2017, n° 15-27136

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