RF Conseil

Heures supplément­aires : qui ne dit mot... ?

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Un salarié réclame le paiement d’heures supplément­aires que nous n’avons jamais approuvées. Est-ce possible ? Le paiement des heures supplément­aires suppose qu’elles aient été e ectuées avec l’accord de l’employeur. Cet accord peut être au moins implicite. C’est ce qui a été jugé dans une a aire récente : les juges ont validé le paiement d’heures supplément­aires réclamé par une salariée, alors que l’employeur disait ne les lui avoir jamais demandées. Les juges ont constaté que la salariée produisait les relevés de pointage pour la période concernée. Le rapprochem­ent de ces relevés et des bulletins de paie faisait apparaître que de nombreuses heures supplément­aires non rémunérées ni compensées avaient été accomplies. De quoi faire ressortir l’accord tacite de l’employeur pour la réalisatio­n de ces heures de travail (cass. soc. 7 février 2018, n° 16-22964 D). agir dans un délai bref. Dans une a aire jugée récemment, une salariée avait démissionn­é sans e ectuer son préavis alors que son employeur ne l’en avait pas dispensée. Son contrat prévoyait que l’employeur pouvait lever l’interdicti­on de non-concurrenc­e dans le délai maximal de 30 jours suivant la fin du préavis e ectué. Les juges ont estimé que le fait que la salariée ait cessé d’exécuter le préavis de sa propre initiative n’avait aucune conséquenc­e sur le décompte du délai de renonciati­on. Ce délai courait donc à partir de la date « normale » d’expiration du préavis, peu important que la salariée ne l’ait pas e ectué (cass. soc. 21 mars 2018, n° 16-21021).

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