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DROIT DE PRÉEMPTION DU LOCATAIRE COMMERCIAL

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Un droit reconnu à de strictes conditions.

Lorsque le propriétai­re d’un local commercial ou artisanal envisage de le vendre, il doit en informer le locataire car celui-ci béné cie d’un droit de préemption sur ce bien.

DES EXCLUSIONS

La loi prévoit que le locataire ne peut faire jouer son droit de préemption en cas de : - cession unique de plusieurs locaux d’un ensemble commercial ;

- cession unique de locaux commerciau­x ; - cession d’un local commercial au copropriét­aire d’un ensemble commercial ; - cession globale d’un immeuble comprenant des locaux commerciau­x ;

- cession d’un local au conjoint du bailleur ou à un ascendant ou descendant du bailleur ou de son conjoint.

IUne histoire vraie. Une SCI louait les murs d’un local à un restaurate­ur et un terrain attenant à un autre locataire. En raison de la mésentente entre les associés, la décision est prise de dissoudre la SCI à l’amiable et de vendre l’ensemble immobilier aux enchères. Le restaurate­ur s’oppose à cette façon de procéder et rappelle qu’il béné cie d’un droit de préemption sur son local. Les juges rejettent ses prétention­s et autorisent la vente aux enchères. En e et, le droit de préemption du locataire est exclu lorsque le propriétai­re vend un ensemble immobilier, dont le local commercial ne représente qu’une partie et que, de surcroît, cette vente est une vente judiciaire.

Sources. Cass. civ., 3e ch., 17 mai 2018, n° 17-16113 ; c. com. art. L. 145-46-1

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