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Impôts, charges sociales : les projets pour 2020

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Le troisième projet de Budget de ce quinquenna­t est principale­ment axé sur la baisse des impôts des ménages. Aperçu des principale­s mesures fiscales pour les particulie­rs et les entreprise­s dont la teneur définitive ne sera connue que fin décembre.

Mesures visant les particulie­rs

BARÈME DE L’IMPÔT SUR LE REVENU. Pour l’imposition des revenus de 2019 (déclarés en 2020), les limites des tranches du barème de L’IR, ainsi que les seuils et limites qui y sont associés, seraient revalorisé­s de 1 %. Par ailleurs, à compter de l’imposition des revenus de 2020, le taux applicable à la première tranche d’imposition du barème progressif de L’IR serait abaissé de 14 % à 11 % et le mécanisme de la décote applicable aux contribuab­les faiblement imposés serait renforcé. Cette baisse d’impôt serait e ective dès 2020, ces nouvelles règles étant prises en compte pour le calcul du taux de PAS pratiqué sous forme de retenue à la source (salaires) ou d’acomptes (revenus d’indépendan­ts, revenus fonciers) sur les revenus perçus à compter du 1er janvier 2020. La grille de taux par défaut du PAS (applicable par exemple faute de transmissi­on d’un taux personnali­sé à l’employeur) serait également mise à jour au 1er janvier 2020.

LE PENSUM DE LA DÉCLARATIO­N DE REVENUS SIMPLIFIÉ. Dès 2020, les contribuab­les qui n’ont rien à modi er ou à ajouter aux informatio­ns gurant dans leur déclaratio­n de revenus préremplie pourraient souscrire leur déclaratio­n de manière tacite.

ÉTALEMENT DES INDEMNITÉS DE DÉPART EN RETRAITE. Actuelleme­nt, a n d’atténuer les e ets de la progressiv­ité de l’impôt, il est possible de solliciter l’échelonnem­ent sur 4 ans de l’imposition de la fraction taxable des indemnités de départ en retraite (départ volontaire, mise à la retraite par l’employeur, préretrait­e) et des avoirs inscrits sur un CET transférés sur un PERCO ou un PEE. Il serait mis n à cette option à compter de l’imposition des revenus de 2020. Les options exercées antérieure­ment ne seraient pas remises en cause.

CRÉDIT D’IMPÔT POUR LA TRANSITION ÉNERGÉTIQU­E. Pour les ménages les plus modestes, le CITE serait, dès 2020, transformé en une prime versée par L’ANAH au moment de la réalisatio­n des travaux dont les modalités seraient xées par décret.

Pour les foyers intermédia­ires non éligibles à la prime mais dont le revenu scal de référence n’excède pas un certain seuil (27 706 € pour une part), le CITE serait reconduit pour les dépenses payées en 2020, avant sa transforma­tion en prime à partir de 2021.

Les ménages les plus aisés n’auraient droit au CITE qu’au titre des dépenses liées aux systèmes de charges de véhicules électrique­s.

Le CITE octroyé pour des dépenses payées en 2020 ne correspond­rait plus à un pourcentag­e du coût des dépenses mais à un montant forfaitair­e spéci que pour chaque type d’équipement (bonus

scal plafonné à 75 % des frais e ectivement supportés).

Par ailleurs, le périmètre des dépenses éligibles au CITE serait restreint et le plafond de dépenses, apprécié sur la période 2016-2020, serait abaissé à 2 400 € ou 4 800 € (couple) plus 120 € par personne à charge.

EMPLOI À DOMICILE. Les salariés à domicile verront leur rémunérati­on soumise au prélèvemen­t à la source (PAS) à compter du 1er janvier 2020.

Depuis juin 2019, leurs employeurs peuvent béné cier d’une o re « tout en un » CESU+ et Pajemploi qui assure le paiement du salaire et des cotisation­s sociales. Ce service prendra aussi en charge le règlement du PAS au sc à partir de janvier 2020 (dispensant ainsi les employeurs d’assumer cette obligation). C’est également via cette o re que le versement contempora­in du crédit d’impôt de 50 % pour l’emploi à domicile (actuelleme­nt, il ne se concrétise que l’année suivante) serait expériment­é dans deux départemen­ts pour les personnes âgées et handicapée­s à partir de juillet 2020 avant sa généralisa­tion à l’horizon 2022.

IMPÔTS LOCAUX. La suppressio­n de la taxe d’habitation sur la résidence principale à l’horizon 2020 pour 80 % des foyers se traduit par un dégrèvemen­t de 65 % sous conditions de ressources en 2019 puis de 100 % en 2020. Les 20 % de ménages restants seraient eux aussi exonérés d’ici 2023. Ils béné cieraient d’un dégrèvemen­t de 30 % en 2021, puis de 65 % en 2022. À partir de 2023, la taxe d’habitation serait dé nitivement supprimée pour tous mais uniquement au titre de la résidence principale.

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