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COVID-19 : UN SOUTIEN RENFORCÉ AUX SECTEURS LES PLUS TOUCHÉS

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Il ne s’agit plus simplement de reports de charges sociales, mais bien d’exonératio­ns dont il est question au profit des entreprise­s les plus durablemen­t a ectées par la crise sanitaire.

Présentati­on des mesures annoncées dans le cadre du troisième projet de loi de nances recti cative en cours de discussion au Parlement.

EXONÉRATIO­N POUR LES SECTEURS PRIORITAIR­ES

POUR QUI ? Les employeurs de moins de 250 salariés devraient béné cier d’une exonératio­n de certaines cotisation­s patronales si leur activité principale relève : - soit d’un secteur dit « prioritair­e » : tourisme, hôtellerie, restaurati­on, sport, culture, transport aérien et événementi­el ; - soit d’un secteur (dit « connexe ») dont l’activité dépend en amont ou en aval d’un secteur prioritair­e visé ci-avant, à condition d’avoir subi 80 % de perte de chi re d’a aires pendant la période du 15 mars au 15 mai 2020.

À noter. Les travailleu­rs indépendan­ts relevant des secteurs concernés devraient aussi béné cier d’une mesure d’exonératio­n de leurs cotisation­s personnell­es dues au titre de l’année 2020, variant selon leur secteur d’activité.

QUELLES COTISATION­S ? L’exonératio­n concerne les cotisation­s patronales suivantes : assurances sociales (maladie, vieillesse), allocation­s familiales, FNAL, contributi­on de solidarité pour l’autonomie, cotisation AT/MP et cotisation­s d’assurance chômage. Sont visées les cotisation­s dues sur les rémunérati­ons des salariés au titre des périodes d’emploi comprises entre le 1er février et le 31 mai 2020.

EXONÉRATIO­N POUR LES TPE SOUS CONDITIONS

POUR QUI ? Il est aussi prévu une exonératio­n pour les entreprise­s ayant une activité principale qui ne relève pas des secteurs prioritair­es ou connexes. Seuls les employeurs de moins de 10 salariés en béné cient, à deux conditions :

- leur activité implique l’accueil du public ; - elle a été interrompu­e du fait de la propagatio­n de l’épidémie de Covid-19.

Les fermetures volontaire­s sont exclues du dispositif.

QUELLES COTISATION­S ? L’exonératio­n concerne les cotisation­s patronales dues sur les rémunérati­ons des salariés au titre des périodes d’emploi comprises entre le 1er février et le 30 avril 2020. Pour le reste, les cotisation­s exonérées et les modalités d’applicatio­n sont identiques à celles prévues dans les secteurs prioritair­es (voir ci-avant).

AIDE AU PAIEMENT DES COTISATION­S

CRÉDIT DE COTISATION­S. De surcroît, les employeurs pouvant béné cier des exonératio­ns ci-avant se verraient accorder une aide au paiement de cotisation­s restant dues. Cette aide prend la forme d’un « crédit égal à 20 % de la masse salariale » soumise à cotisation­s URSSAF déclarée pendant la période d’exonératio­n (du 1er février au 30 avril ou 31 mai 2020 selon le cas).

IMPUTATION DU CRÉDIT. Concrèteme­nt, le montant de cette aide pourrait s’imputer sur toutes les sommes dues aux URSSAF au titre de l’année 2020, après applicatio­n de l’exonératio­n de crise et de toute autre exonératio­n totale ou partielle. Elle permet, soit de payer les dettes de cotisation­s et contributi­ons qui resteraien­t dues après applicatio­n des exonératio­ns, soit, en l’absence de dettes, de réduire le montant des cotisation­s de la période courant immédiatem­ent après la reprise d’activité.

PLANS D’APUREMENT

POUR QUI ? Les employeurs qui restent redevables de cotisation­s sociales au 30 juin 2020 (y compris au titre de dettes antérieure­s à la crise sanitaire) devraient pouvoir conclure des plans d’apurement avec les URSSAF (en plus des mesures d’exonératio­n et de « crédit » de cotisation­s). QUELLES COTISATION­S ? Ce plan d’apurement peut concerner :

- les cotisation­s sociales patronales listées plus haut ;

- les cotisation­s sociales salariales qui ont été précomptée­s sans être reversées aux URSSAF, pourvu que le plan prévoie en priorité leur règlement.

Le cas échéant, le plan tient compte des exonératio­ns et remises dont aura également béné cié l’employeur.

CARACTÈRE AUTOMATIQU­E OU PAS. Le plan peut être proposé par le directeur de L’URSSAF, avant le 30 novembre 2020, aux entreprise­s de moins de 250 salariés, sans démarche de leur part. À défaut d’opposition ou de demande d’aménagemen­t par l’employeur dans un délai d’un mois (soit avant la n décembre 2020), le plan est réputé accepté. Sinon l’employeur peut demander directemen­t à son URSSAF, avant la même date, le béné ce de ce plan.

REMISE PARTIELLE DE COTISATION­S

POUR QUI ? Les employeurs de moins de 50 salariés au 1er janvier 2020 qui ne bé

CONDITIONS.

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