The Deep End
BADREPUTATION L’Australie est un pays extraordinaire dès qu’il s’agit de trouver un remplaçant aux increvables AC/DC. Ce coup-ci, alors qu’Airbourne ravage toujours la planète metal, c’est au tour d’un combo de Melbourne nommé Deep End de faire parler la poudre à travers un album qui devrait sans problème capter l’attention de tous les amateurs de Rose Tattoo, The Angels et, évidemment, la bande à Angus Young. En dix titres (sans compter les bonus), “Cop This” respecte tous les codes disponibles du genre sans faire le moindre écart aux règles du premier album couillu. Tous les titres sont d’un classicisme effroyable sans la moindre innovation et c’est ce qui rend l’affaire particulièrement intéressante : voici du rock bien gras dopé au high octane qui s’injecte particulièrement bien dans le système sanguin tout en ayant l’avantage de bien déboucher les artères. Dès le premier titre, “Bigger, Better, Badder”, le ton est donné et Deep End ne raconte pas de fadaises. C’est du metal comme tous les fans du genre aiment : des lignes d’accords mille fois entendues mais jouées avec une envie de faire sonner l’ensemble comme si c’était le dernier accord de la majeur avant la fin du monde. Des titres comme “No Time To Rest”, “Knife Fight” et l’énorme “Shit Talker” tiennent bien l’écoute à répétition et c’est vraiment ce qu’on attend de ce genre de disque : des hits mineurs appelés à devenir les classiques de demain. Deep End n’a sans doute pas inventé le fil à couper le beurre mais, à l’instar de cet instrument indispensable pour tronçonner les mottes récalcitrantes, ce quintette australien démontre une fois de plus que la simplicité est la clé essentielle pour se faire connaître de la meilleure des façons. GEANT VERT