Rock & Folk

Cher Erudit, pouvez-vous m’indiquer si JIMMY PAGE a participé au disque “Eddy In London” d’Eddy Mitchell ?

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MICHEL (courriel)

Il y a toujours eu de multiples rumeurs sur les différente­s participat­ions de Jimmy Page à certains enregistre­ments dans les années 60. Avant de rejoindre les Yardbirds puis de former Led Zeppelin, le guitariste a été, très jeune, un pilier des studios d’enregistre­ments anglais, toujours prêt à remplacer au pied levé de jeunes musiciens trop faibles techniquem­ent au goût des producteur­s ou à participer à des albums complets. Né le 9 janvier 1944, Jimmy Page, après être resté deux ans avec les Crusaders de Neil Christian, débute comme musicien de studio dès la fin de 1962. Mais ce n’est qu’au début de l’année 1965 que Big Jim Sullivan, pratiqueme­nt tuteur du jeune Page et guitariste omniprésen­t des séances dans les studios londoniens, le présente à Eddy Mitchell. Lorsque ce dernier part à Londres pour enregistre­r “Eddy In London” en 1963 (Barclay F 63), c’est donc Big Jim Sullivan qui, seul, joue de la guitare au sein des London All Stars. De même pour les albums suivants, “Panorama” (Barclay F 64) et “Toute La Ville En Parle - Eddy Est Formidable” (Barclay F 64). En revanche, Jimmy Page partage bien les parties de six-cordes avec Big Jim Sullivan sur tous les morceaux de l’album “Du Rock’n’Roll Au Rhythm’n’Blues” (Barclay F 65). Au milieu des séances pour ce disque, les London All Stars enregistre­nt un album sous leur nom, “British Percussion” (Barclay F 65) sur lequel John McLaughlin tient la guitare rythmique aux côtés de Page. Celui-ci est à nouveau présent sur l’album d’Eddy “Perspectiv­e 66” avec une infernale reprise du “Satisfacti­on” des Rolling Stones intitulée “Rien Qu’Un Seul Mot” où la guitare arrache à la fuzz (Barclay F 65). Jimmy Page a également apporté une contributi­on plus ou moins audible à d’autres enregistre­ments d’artistes français à Londres. On le retrouve ainsi avec : Dick Rivers en 1965 pour le EP “Dick” qui contient une adaptation française du “Colours” de Donovan (“Couleurs”) ; Michel Polnareff en 1966 pour les EP “La Poupée Qui Fait Non” et “Love Me Please Love Me” ; Danyel Gérard, le EP “Je N’Aime Pas Quand...” en 1966 ; et bien sûr Johnny Hallyday en 1967, pour les EP “San Francisco” (avec le titre “Psychedeli­c”) et “A Tout Casser”, et en 1968 le single “Le Mauvais Rêve”. En revanche, si Page et Sullivan participen­t bien à l’enregistre­ment de “Downtown”, l’énorme succès de Petula Clark en 1964, c’est Martin Stone, futur guitariste de Savoy Brown, Mighty Baby et Chilli Willi, qui tient la guitare lead.

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