Des Chevaux Et Des Hommes
L’Islande semble avoir la magie bien ancrée dans ses terres. Le cinéaste français Jean-Michel Roux l’avait déjà fait savoir avec son incroyable documentaire “Enquête Sur Un Monde Invisible” qui prouvait (presque) que des elfes se planquaient bel et bien au fin fond des rochers du pays de Björk. Avec “Des Chevaux Et Des Hommes”, mis en scène par un cinéaste local (Benedikt Erlingsson), l’étrangeté est toujours de mise, via une série de petites histoires d’habitants d’une communauté locale dont le quotidien est transcendé par la présence continue de chevaux. Comme si ceux-ci reflétaient leur existence à la façon d’un miroir déformé. Focalisé sur le quasi-érotisme des canassons, “Des Chevaux Et Des Hommes” joue carrément le fétichisme de la crinière ondulante et des sabots marteleurs. Avec un moment totalement dingo où un homme abat son cheval à contrecoeur,
puis le vide de ses tripes avant d’aller se réfugier dans son ventre pour ne pas périr de froid. Sans doute la séquence la plus culottée de toute l’histoire du cinéma islandais (en salles le 23 juillet).