Rock & Folk

Sinéad O’connor

“I’m Not Bossy, I’m The Boss”

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NETTWERK Deux ans après son précédent, qui s’intitulait comme la première chanson du nouveau, Sinéad O’Connor revient avec un album dont elle a changé le titre au dernier moment. Pas évident à comprendre ? Non, mais l’Irlandaise ne l’est pas non plus, et l’important est que “I’m Not Bossy, I’m The Boss” est encore meilleur que “How About I Be Me (And You Be You)”, de 2012 donc, qu’elle avait judicieuse­ment fait suivre de quelques concerts. “I’m Not Bossy, I’m The Boss”, parce que la furibonde a décidé de faire écho à la campagne de Sheryl Sandberg (Facebook) contre l’utilisatio­n du mot bossy pour caractéris­er les femmes qui occupent un poste d’importance en entreprise. Exit “The Vishnu Room” (titre pressenti) pour nommer ces douze compositio­ns enregistré­es une fois encore avec John Reynolds qui, décidément, sait tirer, le meilleur de ce feu follet. L’album débute par une tuerie sidérale, entre “No Woman, No Cry” de Bob Marley et “A Whiter Shade Of Pale” (pour situer les sphères harmonique­s) avant que Sin y enfile les perles modern rock à boire (“Dense Water Deeper Down”, “Kisses Like Mine”), cool jusqu’au bout du refrain (“Your Green Jacket”, “Where Have You Been”), frappées au coin de son bon sens (“The Voice Of My Doctor”, “8 Good Reasons”), vives comme sa fureur/ bonne humeur (“Harbour”, “James Brown” avec Seun Kuti) ou nanties de ce caractère hymniesque (“Take Me To Church”) qu’on lui pardonne parce qu’elle est de Glenageary. Comme d’habitude, il est beaucoup question d’amour ici (qui fait souffrir ou prendre son pied), un peu de religion (“The Vishnu Room”) et pas du tout de pop daubesque comme tant de filles en enregistre­nt trop souvent. La faute aux mecs qui décident à leur place certaineme­nt. JEROME SOLIGNY

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