Foxygen
2 novembre, Silencio (Paris) Au moment où l’on s’y attend le moins, Foxygen devient ce groupe de scène éblouissant qu’on n’osait plus espérer voir. Cela se passe un dimanche soir dans le club privé dont David Lynch est propriétaire, un lieu où le verre vaut une semaine de salaire mais où les artistes de passage viennent obtenir de conséquents cachets. Les Foxygen sont désormais neuf sur scène, avec trois pimpantes choristes, un batteur, un bassiste et deux guitaristes au taquet. Jonathan Rado assure les parties de clavier et s’empare parfois d’une Jazzmaster pendant que Sam France assure le spectacle. Torse nu et inquiétant, il compense ses faiblesses vocales par d’iggyesques gesticulations. On a oublié de préciser, les mélodieux Californiens visitent ce soir les morceaux les plus violents et électriques de l’album “...And Star Power”, enregistrés sur un magnéto pourri et enfin audibles. Une révélation. Ceux qui aiment les Troggs, le sexe, les Warlocks de la grande époque feraient bien de guetter le prochain spectacle de ces brillants fanfarons.
BASILE FARKAS