Kraftwerk
6 au 15 novembre, Fondation Louis Vuitton (Paris)
Pour le passage parisien de Kraftwerk, le building flambant neuf conçu dans le bois de Boulogne par Frank Gehry était l’écrin idéal. Face à un écran 3D, les quatre musiciens hiératiques (dont le fondateur Ralf Hütter) ont livré une série de huit performances, impassibles face à leurs pupitres, jouant chaque album suivis d’une sélection de chansons. Un puzzle électronique géant dont la soirée “Radioactivity” fut un des clous, avec ses visuels en noir et blanc et ses infrabasses moelleuses. Les classiques des seventies se succèdent sans relâche, par ordre chronologique : “Autobahn”, “Trans Europe Express”, “The Robots”, “Computer Love”, “Tour De France”, avec lyrics en français, japonais, anglais et allemand. Clin d’oeil à la fondation Vuitton à la fin de “Spacelab” : à l’écran, une soucoupe atterrit devant l’édifice. Le dernier soir, un rappel inespéré de deux titres, “Planet Of Visions” et “Electric Café”, prouve que les Mensch
Machinen ont un coeur, métallique et palpitant. 2 h 20 de transe électronique, nostalgique, futuriste et hors du temps.
OLIVIER CACHIN